L'objectif de cette rencontredes dirigeants de l'Union européenne c'est de réussir à accorder tous lesviolons avant le conseil de novembre qui se penchera sur le budget de l'UE2014-2020. Ils devront aussi déminer le terrain avant un autre conseil, celuide décembre, qui doit donner le coup d'envoi à une "union bancaire".Problème, tous les pays ne s'accordentpas sur cette "union". Elle a été décidée en juin dernier et estune condition préalable à l'éventuelle recapitalisation de banques endifficulté par le Mécanisme européen de stabilité (MES). La Commission, soutenue parla France et les pays du Sud souhaitent que l'union bancaire entre en actiondès janvier 2013. Berlin conteste.Comment mettre en place l'unionbancaireIl faut également que, d'icidécembre, les pays de la zone euro s'accordent sur l'étendue des compétences àtransférer des superviseurs nationaux à la banque centrale européenne (BCE),ainsi que le nombre de banques concernées par cette surveillance.La Commission propose unemise en place en trois temps : dès janvier les banques des pays sousassistance financière ; à partir du 1er juillet 2013 lesgrandes banques dites "systémiques" ; 1er janvier2014 l'ensemble des 6.000 établissements bancaires de la zone euro.La France est prête àaccepter ce calendrier mais l'Allemagne est réticente. Berlin ne veut pasplacer ses banques régionales sous la supervision de la BCE.Les discussions de ce jeudi àBruxelles porteront également, sur la mise en place d'un mécanisme derésolution des crises bancaires et d'un dispositif de garantie des déposants.La France optimiste...La sortie de crise de la zoneeuro est toute proche. C'est ce que laisse entendre François Hollande dans unentretien au Monde et à cinq autres journaux européens.Concernant les pays de lazone euro violemment frappés par la crise, François Hollande donne même uncalendrier. Fin décembre, la situation grecque devra être réglée.... un peu trop selon certainséconomistesUne sortie de crise un peurapide pour l'économiste Christian Saint-Etienne, "on a fait de vraisprogrès mais ce sont des progrès dans l'arsenal des pompiers pour essayer d'éteindrele feu. Si on ne va pas vers un budget fédéral puissant de la zone euro, si onne va pas vers une coordination fiscale et sociale, on ne peut plus être dansla situation comme on l'a vu depuis deux ans où selon les humeurs des Finlandaisou des Slovaques, on est bloqué pendant des semaines pour avancer" .Pour d'autres économistescomme Henri Sterdyniak, le problème de la zone euro vient de l'austérité. Aforce de serrer la vis budgétaire, l'UE s'est fragilisée, "on risque d'êtreengagé dans une période de très très longue récession avec des croissancesnégatives pour des pays comme la France, l'Espagne ou l'Italie" . Chez les politiques enfin, tout le monde ne partage pas l'optimisme de François Hollande. Pour le Parti de gauche, le chef de l'État "s'adonne à la méthode Coué ". Pour l'UMP, le Président manque de "lucidité ".