Défilé de moutons à Madrid comme en pleine transhumance
La capitale espagnole a accueilli la 18ème fête de la transhumance. Des milliers de moutons bêlants accompagnés de bergers ont traversé la capitale espagnole.
Comme au Moyen Âge, des troupeaux de moutons ont envahi dimanche 30 octobre le centre de Madrid pour la fête annuelle de la transhumance, en souvenir d'une tradition presque disparue qui autorise depuis le 15e siècle le bétail à traverser la ville. Serrés les uns contre les autres, encadrés par des vaches et des cavaliers, des milliers de moutons bêlant venus d'Extrémadure, dans le sud-ouest de l'Espagne, des montagnes de la région de Madrid ou du nord du pays, se sont frayé un chemin à travers la capitale pour cette 18e fête de la transhumance.
"La transhumance est encore pratiquée par quelques troupeaux qui descendent du nord vers les plaines de Castille", raconte Vanesa Sanchez, une éleveuse qui accompagne un groupe de vaches venues de Cantabrie, dans le Nord. Cette fête, organisée conjointement par une association et le gouvernement espagnol, rappelle d'après elle "que Madrid était et reste aujourd'hui un chemin de transhumance".
Centaines de kilomètres parcourus à pied
Eleveur à la retraite, Geronimo Garcia raconte qu'il a toujours des moutons dans sa ferme de montagne, en souvenir de son enfance dans la région voisine de Ségovie, où il accompagnait ses parents dans les pâturages. "J'allais avec mes parents qui avaient des troupeaux. Je les aidais à guider les moutons", dit-il dans un sourire. Tous les ans, il participe à cette fête qui, pour une journée, colore la capitale avec les costumes et les musiques traditionnelles de plusieurs régions d'Espagne.
Geronimo Garcia raconte même que "l'un des troupeaux est venu à pied de La Rioja", une région située à plusieurs centaines de kilomètres au nord de Madrid, en suivant les anciens chemins de transhumance.
Une dizaine de grandes routes de transhumance existent encore en Espagne, parcourant le pays du nord au sud sur 124 330 km, même si très peu d'entre elles sont toujours fréquentées par le bétail et leurs bergers.
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