Cologne : la manifestation de Pegida dégénère
Les plaintes pour violences sexuelles s'accumulent après les agressions de la nuit du Nouvel An à Cologne. Le mouvement islamophobe a manifesté son hostilité aux réfugiés. La police a dû intervenir.
Le climat ne s'apaise pas en Allemagne, après les agressions sexuelles et les viols commis près de la gare de Cologne lors de la nuit du Nouvel An. On compte désormais 379 plaintes, dont 40% liées à des violences sexuelles.
Ce samedi 9 janvier, plus d'une centaine de femmes ont condamné ces actes sur les marches de la cathédrale de la ville. "Les suspects que les policiers ont arrêtés sont, pour moi, des criminels. Et peu importe s'ils sont demandeurs d'asile ou pas", déclare l'une d'elles. 2 000 policiers ont dû se déployer pour tenir ces manifestantes à distance d'un autre rassemblement : celui de Pegida.
"Des hooligans et des néonazis"
"Les réfugiés-violeurs ne sont pas les bienvenus", ont scandé les partisans du mouvement islamophobe. "J'ai l'impression que l'Allemagne d'aujourd'hui n'est plus mon Allemagne", confie l'un de ses membres. "Je suis furieuse parce que ce sont des hooligans et des néonazis qui font semblant de défendre la cause des femmes", peste une manifestante.
800 individus issus de Pegida ont voulu en découdre avec les policiers. Aux jets de projectiles, ces derniers ont répondu avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Deux personnes ont été blessées et plusieurs autres ont été interpellées. Critiquée même au sein de son parti, la chancelière Angela Merkel a durci le ton : "Le droit de séjour ou la procédure d'asile devront s'arrêter pour toute personne condamnée ou incarcérée".
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