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Cohn-Bendit à Sarkozy : aller aux JO, "c'est minable"

Nicolas Sarkozy a été vivement interpellé par Daniel Cohn-Bendit lors de son adresse au Parlement européen de Strasbourg sur les objectifs de la présidence française. L'eurodéputé Vert allemand reproche au président français sa décision de se rendre à la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin. Nicolas Sarkozy s'est engagé à parler des droits de l'Homme en Chine.
Article rédigé par franceinfo
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Il avait été le premier chef d'Etat européen à s'interroger sur l'opportunité de se rendre à la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin. Il conditionnait sa venue au progrès des pourparlers entre les autorités chinoises et le Dalaï-lama.

Nicolas Sarkozy a finalement annoncé, sans tambour ni trompette, sa décision de se rendre à Pékin le 8 août, jugeant que les discussions “progressaient bien”, puis refusant pas la suite tout commentaire sur le sujet.

C'est donc vêtu d'un pull représentant les anneaux olympiques sous forme de menottes que l'eurodéputé Vert Allemand Daniel Cohn-Bendit attendait le chef de l'Etat, venu conduire une opération de charme au parlement de Strasbourg. Un Daniel Cohn-Bendit très en colère.

Face à cette charge, Nicolas Sarkozy a brandi l'accord l'accord des 27 : “j'ai reçu de tous les Etats membres un accord pour me rendre à la cérémonie des Jeux olympiques”. Il s'engage à aborder l'épineux sujet des droits de l'Homme avec les autorités chinoises. Et de souligner l'importance de la Chine dans le règlement des problèmes internationaux : “On a besoin de la Chine pour mettre un terme au scandale du Darfour”, tout comme son soutien est nécessaire “pour empêcher l'Iran de se doter de la bombe nucléaire”.

Un bémol toutefois à ce plaidoyer, il demande à la Chine de respecter aussi ses interlocuteurs, allusion aux menaces voilées proférées par l'ambassadeur de Chine à Paris en cas de rencontre entre le président français et le dalaï lama en août en France.

Tout en s'interrogeant sur le mode “qui pourrait interdire de rencontrer un prix Nobel”, il se garde bien de préciser s'il verrait le dalaï lama lors de sa visite en France, affirmant qu'il communiquerait “le moment venu”.

Grégoire Lecalot, avec agences

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