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Cinquantenaire du Traité de l'Elysée : "Nous avons cette amitié en partage, il faut l'intensifier"

A l'occasion des célébrations du cinquantenaire du Traité de l'Elysée, François Hollande et Angela Merkel se sont exprimés lors d'une conférence de presse commune. Les deux dirigeants se sont fixé comme objectif commun de poursuivre et d'intensifier la collaboration franco-allemande sur plusieurs domaines.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Thomas Peter Reuters)

"Entre nous, le
courant passe sans qu'il y ait besoin de mettre de l'électricité
"
assure François Hollande. Pour célébrer le cinquantenaire du traité de l'Elysée
d'amitié franco-allemande, le président de la République s'est exprimé, aux côtés
de la chancelière allemande Angela Merkel. Les deux dirigeants ont tenu à
souligner les "relations très étroites " qu'entretiennent la France
et l'Allemagne depuis cinquante ans, et surtout à renforcer la coopération
entre les deux pays. "Nous avons de très bonnes relations avec beaucoup
de pays
", a déclaré François Hollande, "mais il y a entre la France
et l'Allemagne une volonté, un réseau de relations unique en Europe
".
"Nous avons cette amitié en partage et nous devons la faire vivre,
c'est-à-dire l'intensifier
", poursuit-il.

Pour les deux dirigeants,
qui ont rencontré une délégation de quelques 200 jeunes participants à l'Office
franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ), la jeunesse est affichée comme une
priorité : "le budget de l'OFAJ va être accru de 2 millions d'euros,
nous voulons y donner l'accès à des jeunes éloignés de la formation
universitaire
", annonce Angela Merkel. "Sur la question des
diplômes, de l'éducation, nous avons sûrement la meilleure coopération qui
existe en Europe. Ce que nous demandons aujourd'hui, c'est de l'amplifier, et
cela demande avant tout un état d'esprit
", a ajouté le président
français.

Des propositions
communes d'ici le mois de mai

Avant de se rendre au Bundestag,
le parlement allemand, les deux dirigeants ont été interpellés sur des
questions d'actualité, notamment le Mali. "Nous avons clairement dit
que nous sommes aux côtés de la France. Nous participerons à la mission de
formation
" a maintenu Angela Merkel. François Hollande, de son côté,
en a profité pour justifier l'intervention française : "Pourquoi est-ce
la France qui est intervenue ? Parce qu'elle était en capacité de le faire,
avec des troupes à proximité
". Lui comme la chancelière allemande ont
toutefois exclu l'intervention de la brigade franco-allemande dans le conflit
malien.

Dans le cadre de l'Union
européenne, les deux pays ont promis de faire des propositions communes d'ici
le mois de mai en vue de "la stabilisation et le renforcement de
l'union monétaire
", selon Angela Merkel. Les deux équipes dirigeantes
travailleront aussi ensemble sur les questions de compétitivité : "nous
appelons les partenaires sociaux à nous faire des propositions", a appelé
la chancelière allemande. "En France, on enregistre les premiers succès
d'un tel dialogue social. Nous avons à apprendre les uns des autres, sans pour
autant se copier
", a-t-elle ajouté. A l'issue du Conseil des ministres franco-allemand, les deux pays ont adopté une "déclaration de Berlin" pour se "mettre au service de l'approfondissement de l'Union économique et monétaire ".

Séance franco-allemande
au Bundestag

Depuis lundi,
responsables politiques français et allemands sont réunis à Berlin ; ce mardi
matin ils ont rencontré des acteurs français et allemands de la culture à
l'ambassade de France à Berlin, avant un rendez-vous entre François Hollande et
son homologue, le président de la République fédérale d'Allemagne Joachim
Gauck.

Mardi après-midi, à
l'occasion de la séance plénière des parlementaires français et allemands au
Bundestag, François Hollande et Angela Merkel se sont à nouveau exprimés, allant même plus loin que l'union économique évoquée jusqu'alors :

"Nous devons, France et Allemagne, à travers l'approfondissement de l'Union économique et monétaire, faire en sorte que cette UEM débouche aussi sur l'union politique " (François Hollande)

Le président de la République a rappelé devant un Bundestag où parlementaires français et allemands étaient mélangés sans distinction, que "l'amitié franco-allemande n'est pas un long parcours tranquille ". Angela Merkel, quant à elle, a insisté sur le fait que "sans unité entre l'Allemagne et la France, il n'y a quasiment pas de progrès possible dans l'Union européenne ". 

Des événements relatés sur Twitter

L'ensemble des événements de cette journée de commémoration pouvait être suivi en temps quasi réel grâce au grand nombre de ministres et de parlementaires actifs sur Twitter. Nombre d'entre eux ont publié des messages et des photos relatant le déroulé de la journée :

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