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Chypre abandonne l'idée de taxer les dépôts bancaires

Pour éviter la faillite de l'île, le gouvernement doit récolter 7 milliards d'euros, afin que les partenaires européens apportent 10 milliards de plus. Ce plan de sauvetage pourrait finalement passer par un fonds d'investissements - aux contours encore assez flous. Seule certitude, les dépôts bancaires ne seront pas taxés.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Andreas Manolis Reuters)

Finie donc, l'idée d'instaurer une taxe sur les prélèvements bancaires. Le tollé était trop énorme à l'intérieur de l'île (le Parlement l'a rejetée mardi) mais aussi à l'étranger - en Russie notamment, où Chypre fait figure de principal lieu d'investissements à l'étranger. Le gouvernement chypriote a un "plan B" qu'il doit dévoiler jeudi en fin d'après-midi.

L'idée serait de mettre sur pied un fonds d'investissement de solidarité. " La proposition est actuellement examinée sur le plan technique et légal par les services juridiques de la République " , a expliqué le porte-parole du gouvernement. Sans donner plus de précisions dans l'immédiat. Le texte doit être présenté en Conseil des ministres.

Sept milliards bientôt envolés ?

D'ici là, l'Union européenne demande à Chypre d'instaurer un blocage des capitaux placés dans les banques de l'île, pour éviter leur faillite. Le risque, sinon, est une sortie de la zone euro.

Les banques vont rester fermées jusqu'à mardi prochain par crainte d'un retrait massif de fond. Mais on sait déjà que des ordres ont été donnés pour virer des milliards d'euros placés dans les banques dès la reprise des activités. Le chiffre de sept milliards est avancé.

Le plan de sauvetage européen prévoit une aide de 17 milliards d'euros à Chypre - Chypre doit trouver seule sept milliards, avant que le reste de l'UE ne verse les 10 milliards manquants. La taxe sur les dépôts bancaires aurait pu rapporter 5,8 milliards, mais a été rejetée mardi par le Parlement.

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