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Charlie Hebdo : les Américains regrettent leur absence à la marche de Paris

Ni Barack Obama, ni Joe Biden ou encore John Kerry n'ont participé à la marche républicaine après la vague terroriste qu'a connue Paris, au grand dam des commentateurs américains.
Article rédigé par Falila Gbadamassi
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 4min
Face nord de la Maison Blanche  (RON SACHS / DPA / dpa Picture-Alliance)

Réactualisation de l'article Charlie Hebdo : l'absence remarquée des Américains à la marche de Paris publié le 12 janvier 2015

 

Après les critiques de la presse américaine, les regrets de l’administration Obama. «Nous aurions dû envoyer quelqu'un de plus haut niveau», a déclaré lundi 12 janvier 2015 Josh Earnest, le porte-parole de la Maison Blanche. Les Français avaient remarqué, parfois déploré, l’absence du président américain Barack Obama ou d’un responsable américain de premier rang à la marche républicaine de Paris alors qu’une cinquantaine de présidents et chefs de gouvernement avaient fait le déplacement après les attentats et la prise d’otages qui ont endeuillé la France. Mais c’est encore les Américains qui ont semblé le plus atterrés par cette absence. «J’ai honte», s’indigne Jake Tapper, journaliste de la chaîne américaine d’information CNN dans un éditorial daté du 12 janvier.

Passe encore que le chef d'Etat américain n’ait pu faire le voyage. Qu’en est-il cependant du vice-président Joe Biden, resté aux Etats-Unis, du secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères John Kerry, en visite en Inde, ou encore d’Eric Holder, le ministre américain de la Justice, pourtant présent à Paris pour assister à une conférence sur le contre-terrorisme ? s’interroge-t-il. Et de poursuivre: «L’administration Obama était représentée à un plus haut niveau dans les épisodes de la dernière saison de la série The Good Wife diffusée sur CBS » qu'à Paris (Valerie Jarrett, conseillère de Barack Obama, apparaît en effet dans le programme, NDLR). 

John Kerry avait annoncé plus tôt lundi 12 janvier qu'il se rendrait en France vendredi prochain pour «montrer le lien existant entre les Etats-Unis et (son) plus ancien allié». Il en a également profité pour répondre à la polémique. John Kerry a estimé qu’on «chicanait un peu» car Victoria Nuland, secrétaire d’Etat adjointe chargée notamment de l’Europe  - connue pour avoir déclaré «Fuck Europe (J'emmerde l'Europe)» -, et Jane Hartley, ambassadrice des Etats-Unis en France, ont pris part à la manifestation.  

Les analystes américains avaient évoqué des raisons de sécurité et de logistique, sans pour autant s'expliquer l'attitude de Washington. Comme Buck Sexton, collaborateur du site d’information The Blaze, certains y voient même une nouvelle preuve des mauvaises relations que peut entretenir Washington avec ses alliés. Néanmoins, la question sécuritaire a été prépondérante dans la décision de la Maison Blanche qui n’aurait pas pu organiser ce voyage dans le court délai imparti entre l’annonce de la manifestation et sa tenue, selon Josh Earnest. «Si les circonstances avaient été différentes, le président lui-même aurait aimé pouvoir se rendre sur place.»
 

Quelques heures après l’attentat contre Charlie Hebdo, John Kerry s’était pourtant exprimé dans la langue de Voltaire pour faire part de son soutien au peuple français. Barack Obama s’était, quant à lui, rendu à l’ambassade de France aux Etats-Unis pour signer le livre de condoléances ouvert en hommage aux victimes.

Les artistes américains, qui sont aussi d'éminents ambassadeurs des Etats-Unis, n’ont pas manqué d’exprimer leur solidarité avec le peuple français à la soirée des Golden Globes, qui s’est tenue dans la nuit de dimanche 11 à lundi 12 janvier, en montrant ou en clamant le slogan "Je suis Charlie". 
                           

 

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