Catastrophe ferroviaire en Espagne : au moins 80 tués, trois jours de deuil national
L'Espagne est sous le choc au lendemain de la plus
grande catastrophe ferroviaire du pays depuis 1944. La Galice a annoncé ce
jeudi sept jours de deuil officiel en mémoire des 80 victimes du déraillement
de l'Alvia S730 près de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Trois jours de deuil national
Sur place, des grues ont commencé à dégager les restes des
wagons déchiquetés de la voie ferrée. Le chef du gouvernement espagnol,
originaire de la région, est arrivé sur les lieux du déraillement. "Je vais signer un décret déclarant trois jours de deuil national dans toute l'Espagne ", a annoncé Mariano Rajoy avant de se rendre au chevet des 90 blessés toujours hospitalisés.
Ce que l'on sait de l'accident
Le train Alvia S730 reliait Madrid à El Ferrol, sur la côte
galicienne. Il transportait 222 personnes. D'après la Renfe, compagnie
ferroviaire espagnole, le déraillement a eu lieu à 20h41 mercredi alors que le train
s'engageait dans une courbe dangereuse à proximité de Saint-Jacques de
Compostelle.
Sur une vidéo de l'accident, obtenue par le site Zoomnews et transmise à plusieurs autres médias espagnols, on peut clairement voir les voitures sortir des rails derrière la locomotive.
D'après un passager, "le train a commencé à bouger et les
wagons se sont empilés les uns sur les autres".
Voir les images de la catastrophes
La vitesse du train en ligne de mire
La courbe où a eu lieu l'accident est particulièrement délicat
à aborder pour les cheminots. La ligne qui relie Madrid à El Ferrol comporte
des tronçons à grande vitesse et d'autres avec un écartement réduit. Avant
d'aborder la courbe de l'accident, les conducteurs doivent passer de 200 km/h à 80 km/h. En l'occurrence, d'après les
propos rapportés du cheminot à bord, le train a abordé la courbe sans ralentir. Le conducteur du train a été placé jeudi soir en détention à l'hôpital.
Le président de la Renfe, Julio Gòmez-Pomar, affirme que
"le train n'a eu aucun problème opérationnel, il avait passé une révision le matin même ". De son côté, le secrétaire d'Etat aux transports a déclaré que "la tragédie paraît être liée à une infraction, un excès de vitesse ".
Une enquête sur le comportement du conducteur a été ouverte par le tribunal de Saint-Jacques-de-Compostelle. Mais le gouvernement a également annoncé qu'aucune annonce ne sera faite sur les causes de l'accident avant la fin de l'examen des boîtes noires.
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