Cameron a donné son feu vert au référendum d'indépendance en Ecosse
En 2014, les électeurs écossais devront décider si
l'Ecosse doit rester, ou non, au sein de l'union politique vieille de trois
siècles avec l'Angleterre. David Cameron et le chef du gouvernement autonome
écossais, Alex Salmond, ont signé ce lundi le texte qui ouvre la voie au référendum d'autodétermination.
Le Premier ministre britannique est personnellement hostile à une sécession qui
affaiblirait, selon lui, à la fois les Ecossais et les Anglais : "Disons-le clairement, nous sommes mieux ensemble et
ensemble nous irons plus haut",
a-t-il déclaré récemment. Mais David Cameron ne conteste pas le droit de
la région à décider de son avenir.
Les
nationalistes écossais, sortis renforcés des élections régionales de mai 2011,
ont choisi de faire coïncider ce scrutin d'autodétermination avec le 700e
anniversaire de la baitaille de Bannockburn, au cours de laquelle le roi Robert
Bruce avait battu les envahisseurs anglais.
L'Ecosse,
rattachée depuis 1707 à la couronne d'Angleterre, jouit depuis 15 ans d'une
autonomie accrue au sein du Royaume qui comprend également l'Angleterre, le
Pays-de-Galles et l'Irlande du Nord.
Si elle prend son envol, l'Ecosse devra apprendre à se passer des 30 milliards
de livres (37 milliards d'euros) fournis chaque année par le Trésor
britannique. Dossier plus épineux encore : qui, de Londres ou Edimbourg,
hériterait des 20 milliards de barils de réserves pétrolières et gazières de la
mer du Nord ?
Pour l'heure, seuls 30 à 40 % des Ecossais seraient tentés par l'indépendance.
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