Silvio Berlusconi condamné à un an de travaux d'intérêt général
L'ex-chef du gouvernement italien purgera sa condamnation à un an de détention sous forme de travaux d'intérêt général.
Assignation à résidence ou travaux d'intérêt général : la justice italienne a tranché. Le tribunal d'application des peines de Milan a décidé, mardi 15 avril, que l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi purgera sa condamnation à un an de détention dans le procès Mediaset sous forme de travaux d'intérêt général (TIG). En raison de son âge, 77 ans, et du fait qu'il ne s'agissait pas d'un crime de sang, il ne risquait pas la prison. Il pouvait être soit assigné à résidence, soit astreint à des travaux d'intérêt général.
L'ancien président du Conseil devra donc se rendre une fois par semaine dans un centre médicalisé pour handicapés et personnes âgées dépendantes dans la banlieue de Milan, à Cesano Boscone. Il devra y rester "au moins quatre heures". Celui qu'on surnomme le Cavaliere ne devra pas quitter la Lombardie, la région de Milan, mais il sera autorisé à se rendre du mardi au jeudi à Rome, comme il l'avait demandé. "Il devra être de retour à son domicile à 23 heures le jeudi même", a précisé dans sa décision, le président du tribunal.
Berlusconi pourra mener la campagne des européennes
Les avocats de Silvio Berlusconi ont exprimé dans un communiqué leur "satisfaction". Ils ont qualifié la décision du tribunal "d'équilibrée eu égard aussi aux activités politiques du président Berlusconi". La semaine passée, ils avaient demandé que leur client bénéficie du régime des TIG plutôt qu'être assigné à domicile. Car l'assignation à domicile est très contraignante. Elle aurait limité fortement les déplacements de Silvio Berlusconi et l'aurait obligé à signer un registre régulièrement au commissariat de police. Les TIG offrent beaucoup plus de liberté de mouvement.
Or Silvio Berlusconi, même s'il est inéligible en raison de sa condamnation et déchu de tout mandat public, veut éviter que sa liberté de mouvement soit entravée. Il est en effet soucieux de diriger la campagne de son parti Forza Italia pour les élections européennes du 25 mai, alors que la formation politique est en perte de vitesse.
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