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Belgique : recherche Premier ministre désespérement

Le roi Albert II a officiellement accepté la démission du gouvernement présentée vendredi par le Premier ministre Yves Leterme, sans désigner pour l'instant de successeur. Le souverain a seulement confié dans la soirée à un ancien Premier ministre, Wilfried Martens, 72 ans, une mission de consultations pour tenter de former un nouveau gouvernement.
Article rédigé par franceinfo
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Fin de tergiversation pour le roi des Belges, qui s'est enfin résigné à accepter la démission du Premier ministre et du gouvernement après seulement neuf mois au pouvoir. Dans l'attente de la nomination d'un successeur, Yves Leterme a été chargé de "l'expédition des affaires courantes".

Dans la soirée, le roi Albert II a fait appel à Wilfried Martens, déjà Premier ministre à huit reprises, pour tenter de sortir de la crise politique en Belgique. "Le roi l'a chargé d'une mission d'exploration afin de trouver rapidement une solution à la crise politique actuelle. M. Wilfried Martens a accepté cette mission", a indiqué un bref communiqué du palais.

Wilfried Martens, 72 ans et chrétien-démocrate flamand comme Yves Leterme, a été chef du gouvernement belge entre 1979 et 1992. L'"explorateur" désigne en Belgique une personnalité dépourvue d'ambitions personnelles et chargée de consulter les responsables politiques des différents partis pour tester différentes possibilités de coalition.

Tout au long de la journée, l'hypothèse d'un retour à la tête du gouvernement belge d'un autre ex-Premier ministre (de 1992 à 1999), Jean-Luc Dehaene, avait pourtant été privilégiée par les médias nationaux. A 68 ans, cet chrétien-démocrate comme Leterme, était cité de façon de plus en plus insistante pour diriger un gouvernement intérimaire jusqu'à juin 2009, date à laquelle pourraient coïncider des élections législatives avec les élections régionales et européennes.

D'autres noms ont été avancés pour reprendre le flambeau. Parmi
eux, l'ancien chef du gouvernement Guy Verhofstadt ou encore le libéral
francophone Didier Reynders. Mais aucun n'a réussi jusqu'ici à faire l'unanimité parmi les partis de la coalition hétéroclite sortante, allant des chrétiens-démocrates, aux libéraux jusqu'aux socialistes.

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