Belgique : pour Noël, Albert II demande un gouvernement
L'allocution royale était attendue, mais pour un effet plus psychologique que pratique. Le roi des Belges Albert II n'a pas fait d'annonce ce midi. Il n'a pu que se contenter d'appeler à la formation rapide d'un nouveau
gouvernement pour sortir de la crise politique et faire face aux
difficultés économiques.
“Notre pays est secoué par une nouvelle crise politique qui trouve son origine dans la crise financière internationale et ses répercussions en Belgique dans le domaine judiciaire”, a déclaré le souverain.
_ “J'espère vivement que le sens des responsabilités conduira
rapidement à la formation d'un nouveau gouvernement, en mesure
de continuer à affronter efficacement les défis économiques, sociaux et financiers urgents de notre pays, et d'avancer dans la nécessaire réforme de l'Etat.”
Albert II a accepté lundi la démission du Premier ministre Yves Leterme, mis en cause par la Cour de cassation pour avoir exercé des pressions sur la justice afin de faire valider un plan de sauvetage de la banque Fortis.
_ Les cinq partis au pouvoir n'ont pas encore réussi à s'entendre sur le nom d'un successeur, ce qui a conduit le roi à charger l'ancien Premier ministre Wilfried Martens de mener une mission d'“exploration” afin de trouver une issue à la crise.
Au sujet de la réforme de l'Etat, qui oppose les formations néerlandophones désireuses d'accroître les pouvoirs dévolus aux Flandres et les francophones qui craignent un éclatement du pays, Albert II s'est réjoui “qu'un dialogue interinstitutionnel ait débuté”. “J'espère vivement que, malgré les difficultés, ces travaux se poursuivront dans un esprit constructif et aussi dans l'indispensable discrétion. L'enjeu est essentiel pour notre pays et le bien-être de tous.”
Wilfried Martens, qui a dirigé neuf gouvernements entre 1979 et 1992, a entamé mercredi une deuxième journée de consultations. La veille, devant des journalistes, il avait qualifié sa tâche de “ difficile mais pas désespérée ”.
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