Belgique : les partis politiques parviennent à un accord de gouvernement
Voilà neuf mois qu'il a remporté les élections législatives. Neuf mois qu'il tente - en vain - de constituer un gouvernement de coalition et qu'il se heurte aux désaccords entre francophones et flamands. Le dirigeant démocrate-chrétien flamand Yves Leterme va enfin devenir Premier ministre de la Belgique. Il devrait prêter serment après-demain. Le jour où le gouvernement d'urgence, mené par Guy Verhofstadt pour sortir la Belgique de la crise, présentera sa démission.
Car la nuit dernière a été décisive. Après de longues heures de négociations, les cinq partis politiques qui prendront part au nouveau gouvernement ont enfin trouvé un accord. Les négociateurs de trois partis
francophones et de deux formations flamandes, allant des libéraux
aux socialistes, ont approuvé "un bon accord de gouvernement, avec
des mesures équilibrées", selon Yves Leterme.
Un futur Premier ministre très impopulaire
Un accord de gouvernement qui porte sur la justice, la santé, les retraites, la politique migratoire... mais laisse totalement de côté les
problèmes qui ont entraîné la crise de confiance entre les néerlandophones (60% des Belges), qui réclament une plus grande autonomie pour la région flamande, et les francophones (40%), qui souhaitent que l'Etat fédéral continue à tenir un rôle central dans l'organisation du pays.
Ces dossiers ont été renvoyés à des négociations censées aboutir d'ici à la mi-juillet. Une épine dans le pied d'Yves Leterme, qui devra aussi composer avec une grande impopularité : selon une étude publiée hier, le futur Premier ministre a la confiance de 45% des Flamands... et de 10% des francophones.
Céline Asselot avec agences
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