Belgique : la crise politique s'aggrave
"Je constate qu'il n'a pas été possible de trouver des accords clairs entre tous les partis à la table des négociations" a déclaré Yves Leterme, leader des chrétiens-démocrates flamands. Nouveau coup dur pour celui qui devait devenir Premier ministre : le 23 août dernier, il avait déjà échoué à former un gouvernement de coalition entre les partis de centre-droit flamands et francophones.
Depuis près de six mois, la Belgique se cherche un nouveau gouvernement, en vain. Une durée record dans l'histoire de ce pays indépendant depuis 1830. L'objet du litige est toujours le même : le degré d'autonomie réclamé par les néerlandophones, majoritaires en Belgique (60% de la population) par rapport aux francophones (40%). La rivalité récurrente entre les deux communautés a été exacerbée par la poussée, aux élections de juin, des partis flamands les plus revendicatifs, provoquant des tensions inédites dans les négociations gouvernementales. Les francophones soupçonnent notamment les Flamands de vouloir progressivement vider l'Etat fédéral de sa substance afin de mieux préparer l'indépendance.
Le Vlaams Belang, parti d'extrême droite flamand, a d'ailleurs analysé l'échec de Leterme comme une preuve qu'il faut "préparer la scission" du royaume.
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