Le présidentde la Commission européenne a attendu quelques heures avant de répondre auxattaques d'Arnaud Montebourg. Mais la réponse de José Manuel Barroso auministre français est cinglante ce lundi : "Certains souverainistes de gaucheont exactement le même discours que l'extrême droite ". José ManuelBarroso ajoute également qu"il serait bon que certains responsablespolitiques comprennent que ce n'est pas en attaquant l'Europe et en essayant defaire de la Commission européenne le bouc émissaire de leurs difficultés qu'ilsarriveront très loin ". Dans ses réponses, José Manuel Barroso ne nommepas Arnaud Montebourg mais on suppose qu'il lui répond.Dimanche, leministre français a accusé le président de la Commission européenne d'être "lecarburant du Font national ". Arnaud Montebourg n'a pas digéré que JoséManuel Barroso qualifie la position française sur l'exception culturelle de"réactionnaire " le 17 juin dernier. Le président de laCommission explique que ses propos ont été mal compris : "J'ai toujoursdit que l'exception culturelle, c'est sacré, qu'on ne doit pas faire demarchandage de la culture ". Pour José Manuel Barroso, cette "polémiqueabsurde " n'a pas lieu d'être.Les propos deMontebourg font réagirLe commissaire européen MichelBarnier, ancien ministre de l'Agriculture, demande à Arnaud Montebourg d'arrêter de "se défausser " surl'Europe pour justifier la montée du FN. Toujours à droite, pour Jean-FrançoisCopé, président de l'UMP, les propos d'Arnaud Montebourg illustrent "l'incohérence "du gouvernement qui explique son "*échec ". Pour Jean-FrançoisCopé "ils sont en contradiction permanente, c'est le grand écart* ".Marine LePen estime que "les élections européennes approchant, ArnaudMontebourg ne sait plus comment s'y prendre pour faire croire qu'il se démarquede la politique européiste et ultralibérale de son gouvernement ". Jean-Luc Mélenchon, co-président du Front de Gauche estime "qu'il esttrop facile de se défausser sur les autres" .Arnaud Montebourg n'estpas le seul a avoir critiqué José Manuel Barroso. Alain Juppé, actuel maire UMPde Bordeaux et ancien Premier ministre, a qualifié l'attitude du président de laCommission européenne de "totalement archaïque, il doit avoir unevision du monde qui doit dater des années 58 ".