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Bad birthday pour Brown

En un an de pouvoir, le talentueux politique s’est mis à dos près de deux-tiers des Britanniques et une partie des travaillistes. Nouvelle confirmation de sa déroute aujourd’hui avec une défaite historique lors d’une élection partielle.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/POOL New)

Tout avait pourtant bien commencé. En remplaçant Tony Blair au 10 Downing Street, Gordon Brown promettait l’intégrité et la rigueur. Au lieu de ça, il a accumulé les erreurs politiques, dans un contexte économique loin d’être favorable.

Triste premier anniversaire, le chef du Labour a appris aujourd’hui le score déplorable de son camp à l’élection partielle de Henley, près d’Oxford : 3% des suffrages, encore moins que le petit parti d’extrême droite BNP. Une gifle que ses opposants, mais aussi certains des travaillistes n’hésitent pas à lui attribuer. C’est le cas de John Mc Donnell, persuadé que “la première année de Gordon Brown a amené le parti travailliste au bord de l’extinction”.

"Handicap électoral"

En embuscade, le chef de file des conservateurs, James Cameron aligne les sondages de plus en plus favorables et les victoires électorales, comme à Londres le mois dernier, où Boris Johnson a pris la place de Ken Livingstone. Un sondage paru aujourd’hui dans le Daily Telegraph confirme d’ailleurs le ras-le-bol des Britanniques pour le Premier ministre. Il y est qualifié de “handicap électoral” par 61% de la population.

Paradoxalement, c’est dans le domaine économique, spécialité de l’ex-chancelier de l’Echiquier, que les difficultés s’accumulent : augmentation du prix du pétrole et des denrées alimentaires, puis révision à la baisse du chiffre de la croissance de ce mois.

Les prochaines élections parlementaires doivent se tenir en 2010. Les esprits chagrins soutiennent qu’il devra quitter sa place bien avant cela. Réaction de l’intéressé à l’échec du jour : «les élections partielles, ça va et ça vient» . En ce moment, en tout cas, ça ne vient pas.

Marie Blondiau

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