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Autriche : le candidat nationaliste a déjà un pied à la présidence

Après la démission du président ce vendredi et avant la nouvelle élection prévue au mois d'octobre, la présidence autrichienne par intérim sera assurée par un trio de la chambre basse du parlement. Parmi ces trois personnes, Norbert Hofer, le candidat d'extrême droite à la présidentielle.
Article rédigé par Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Norbert Hofer, Doris Bures et Karlheinz Kopf vont assurer la présidence par intérim en Autriche avant une nouvelle élection © MaxPPP)

En Autriche, c'est un drôle de scénario qui se joue ce vendredi. Le président en exercice quitte officiellement le pouvoir mais comme l'élection a été annulée pour irrégularités, c'est une présidence par intérim qui va tenir les rênes du pays pendant trois mois. Une présidence de trois personnes, où figure le candidat d'extrême droite à la présidentielle. La passation de pouvoir à la présidence autrichienne prend une drôle de tournure.

Heinz Fischer laisse bien son fauteuil à trois personnes, comme le prévoient les textes, mais l'une de ces trois personnes, s'appelle Norbert Hofer et il est le candidat d'extrême droite pour la présidentielle. Le trio qui va prendre les commandes du pays d'ici là est, en effet, composé de la présidente socio-démocrate de la chambre basse du parlement, et de ses deux vice-présidents, un conservateur et, donc, le nationaliste Norbert Hofer. 

Norbert Hofer dans la peau d'un président

Norbert Hofer est vice-président de la chambre basse depuis l'automne 2013, après des élections législatives qui avaient donné plus de 20% des voix à son parti, le FPÖ (la troisième force politique du pays). Lors du scrutin présidentiel, en mai, Norbert Hofer n'avait perdu que de 31 000 voix face à son rival écologiste, Alexander van der Bellen. C'est d'ailleurs le FPÖ qui avait demandé l'invalidation de l'élection pour cause d'irrégularités dans le dépouillement des bulletins, notamment des votes par correspondance.

 

Norbert Hofer se retrouve donc pour trois mois dans la peau d'un président, certes de façon transitoire, certes avec quasiment aucune marge de manœuvre. Mais, porté par le Brexit, il pourrait y trouver une nouvelle tribune pour porter le discours anti-européen et populiste, avec lequel il espère remporter l'élection le 2 octobre.

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