Au nom de l'intégration, la Bavière veut imposer aux étrangers de parler allemand en famille
L'initiative suscite les railleries jusque dans les rangs des partis conservateurs allemands.
"Qui veut durablement vivre ici doit s'engager à parler allemand dans l'espace public et en famille". Connue depuis samedi 6 décembre, la résolution sur l'intégration adoptée par l'Union chrétienne-sociale, qui dirige depuis des décennies le Land de Bavière, suscite l'incrédulité au sein de la classe politique allemande. "On voit évidemment mal comment cette disposition peut être contrôlée" jusque dans les salons des logements bavarois, juge le correspondant à Berlin du Monde, qui rapporte l'information dimanche. "A moins de faire renaître la Stasi en Bavière".
Pour le parti de Merkel, "ce n'est pas à la politique" de s'occuper de ce sujet
L'initiative du parti de centre-droit a provoqué des railleries jusque dans les rangs de la CDU d'Angela Merkel, pourtant allié de la CSU au niveau fédéral. "Je trouve que ce n'est pas à la politique de dire si je dois parler chez moi latin, klingon ou hessois", a réagi sur Twitter le secrétaire général du premier parti d'Allemagne.
Il faut dire que la CSU n'en est pas à son coup d'essai en matière de politique d'immigration très offensive. Membre de la coalition au pouvoir au niveau national, le parti a exigé que le gouvernement Merkel introduise une taxe pour les étrangers qui circulent sur les autoroutes allemandes. Une mesure dont l'application tourne au casse-tête, et qui se retrouve dans le viseur de Bruxelles, note Le Monde.
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