L'aéroport de Bruxelles pourrait rouvrir dimanche, douze jours après les attentats
Un accord a été trouvé avec les syndicats de police, qui réclamaient des mesures de sécurité supplémentaires.
Douze jours après les attentats meurtriers qui ont ensanglanté Bruxelles, l'aéroport de la capitale belge pourrait rouvrir dimanche. "On espère que la réouverture pourra intervenir dimanche matin", déclare, vendredi 1er avril, une source gouvernementale, après un accord avec les syndicats de police qui réclament une sécurité renforcée dans les aéroports du royaume.
L'aéroport, dont le hall des départs a été dévasté par un double attentat-suicide, est depuis jeudi "techniquement prêt" pour accueillir de nouveau des voyageurs dans un bâtiment provisoire, à 20% de sa capacité normale d'absorption des enregistrements, selon son exploitant, Brussels Airport. L'ultime feu vert à la reprise partielle de l'activité à Zaventem doit désormais être donné à Brussels Airport par le gouvernement, vraisemblablement samedi.
Des contrôles de sécurité avant le franchissement des douanes
Les syndicats de police menaçaient de faire grève s'ils n'obtenaient des mesures de sécurité supplémentaires. Ils demandaient notamment un "contrôle systématique" des passagers et bagages avant l'entrée dans l'aéroport. Selon Vincent Gilles, responsable du syndicat SLFP-Police, ils ont eu gain de cause à "90%", obtenant en tout cas que ces contrôles aient lieu avant le franchissement des douanes réservé aux seuls passagers qui embarquent.
La direction de l'aéroport refusait l'éventualité de contrôles avant l'accès au terminal, craignant la création de files d'attente vulnérables aux attaques terroristes à l'extérieur du bâtiment.
Avec 260 entreprises intervenant dans ses murs, et 20 000 personnes qui y travaillent, l'aéroport de Bruxelles-Zaventem est l'un des principaux employeurs de Belgique. Il revendique le rang de "deuxième pôle de croissance économique" après le port d'Anvers, avec une contribution d'environ trois milliards d'euros au produit intérieur brut (PIB).
Des entreprises qui s'impatientent
Tous les employés ne sont pas au chômage technique depuis le 22 mars (Brussels Airport ne donne pas de chiffre), mais certains acteurs économiques commençaient à s'impatienter. "On a eu des marques de soutien mais aussi des questions, par exemple des offices du tourisme, qui comptent sur nous pour rétablir la situation", reconnaît la porte-parole de Brussels Airport, Florence Muls.
Peu d'entreprises ont chiffré à ce stade leur manque à gagner hormis la compagnie aérienne Brussels Airlines (établie à Zaventem), qui l'évalue à cinq millions d'euros par jour. En dix jours c'est ainsi l'équivalent des bénéfices de 2015 (41,3 millions) qui s'est évaporé, "la plus grande crise" de son histoire.
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