Cet article date de plus de treize ans.

Attentat d'Omagh: le principal accusé acquitté

Quatre ans que les familles des victimes attendent le verdict de Sean Hoey, suite à l’attentat le plus meurtrier du conflit nord-irlandais, le 15 août 1998, à Omagh. Quatre ans d'attente pour un acquittement. Dix ans après les faits, ce procès est sans doute le dernier des années noires d’Irlande du Nord. Mais s'est comme s'il refusait à se refermer.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France ©REUTERS)

Il fait l’objet de 59 chefs d’accusation. Dont 29 pour meurtre. L’homme s’appelle Sean Hoey, 38 ans, électricien. Il est suspecté d’avoir fabriqué la bombe des attentats d’Omagh. Et il vient d'être acquitté par le tribunal de Belfast.
_ Il a été arrêté en septembre 2003 dans sa maison à la frontière de l'Irlande du Nord lors d'une opération à laquelle ont participé des centaines de soldats et de policiers britanniques. Son procès s'était achevé en janvier. Les charges retenues contre lui reposent sur l’utilisation de tests ADN, sujets à controverse, avait déjà prévenu la justice, sujette à une prémonition.

Retour à la case départ également pour le seul homme inculpé à ses côtés dans l’affaire. Reconnu coupable en 2002, sa condamnation à une peine de 14 années de prison est toujours restée sans suite : Colm Murphy, 54 ans, a fait appel en 2005 et sa requête d’un nouveau jugement a été acceptée. Pour bavures policières.

Le 15 août 1998, des dissidents de l'Armée républicaine irlandaise (IRA), opposés au processus de paix en Irlande du Nord, avaient fait sauter un véhicule bourré de 225 kilos d'explosifs, en plein centre ville. Bilan : 29 morts, des femmes et des enfants pour la plupart. Des centaines de blessés.
_ Les familles des victimes réclament toujours le nom et les condamnations des responsables et accusent la police de négligence volontaire dans l’enquête. De son côté, la police reconnaît connaître les identités d'une dizaine de dissidents de l'IRA impliqués dans l'attentat d'Omagh. Mais manquer de preuves suffisantes pouvant aboutir à leur condamnation.

Eléonor Le Bugle

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.