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Athènes devrait présenter vendredi son plan d'austérité renforcée à Bruxelles en vue d'un nouveau prêt

Selon Reuters, le nouveau plan grec demandé par Bruxelles devrait porter sur 6,4 milliards d'euros avec notamment des hausses d'impôts.Moody's avait annoncé mercredi avoir une nouvelle fois abaissé la note de la Grèce qui ne peut quasi plus se financer sur les marchés.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Place Syntagma, les "Indignés" grecs (AFP)

Selon Reuters, le nouveau plan grec demandé par Bruxelles devrait porter sur 6,4 milliards d'euros avec notamment des hausses d'impôts.

Moody's avait annoncé mercredi avoir une nouvelle fois abaissé la note de la Grèce qui ne peut quasi plus se financer sur les marchés.

"Il est très probable qu'on débouche sur un nouveau programme de prêts" à la Grèce en plus des 110 milliards d'euros, a indiqué mercredi à l'AFP une source diplomatique européenne.

50 milliards d'actifs publics devraient être privatisés d'ici 2015
Le gouvernement grec est engagé sur tous les fronts pour mettre les réformes en oeuvre; Les mesures prévues portent sur trois axes: privatisations, économies budgétaires, augmentation des recettes par une meilleure collecte des impôts.

Sur le volet privatisations, la BCE estime que la Grèce pèse pour au moins 300 milliards d'euros d'actifs publics, dont 50 milliards devraient être vendus ou mis en concession d'ici 2015. Avec ce montant, la Grèce pourrait réduire sa dette de 20%, estime la BCE.

Dans le programme de privatisations : les ports d'Athènes et de Salonique, la banque postale, l'électricité
Le programme de privatisations prévoit des ventes immédiates, notamment de la part de 10% que détient encore l'Etat grec dans la compagnie téléphonique OTE à Deutsche Telekom qui a une option d'achat dessus, mais aussi des ports d'Athènes et de Salonique, et de la banque postale. La société de jeux OPAP et le groupe d'énergie DEI-PPC (Electricité de Grèce ) font aussi partie de la liste des cessions prévues jusqu'en 2013.

Manifestations et appel à la grève
Le mouvement des "Indignés" a gagné la Grèce. Pour le septième jour consécutif mercredi, des milliers de Grecs étaient désormais fidèles au rendez-vous quotidien place Syntagma, au centre d'Athènes, devant le Parlement.

Mardi, le célèbre compositeur grec, Mikis Theodorakis, 86 ans, est allé les saluer et a fustigé le "bradage national" dans le cadre des privatisations envisagées. Il a souligné que le pays "dépendait dorénavant de ses créanciers" et a appelé le peuple "à se soulever".

De son côté, le grand syndicat grec du secteur privé GSEE a appelé mercredi à une grève le jeudi 9 juin dans une série d'entreprises publiques promises à la privatisation par le gouvernement afin de réduire l'endettement de la Grèce.

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