Après un an et demi sans gouvernement, sortie de crise en vue en Belgique
Un accord global de réforme des institutions, avec des pouvoirs accrus transférés aux régions : voilà ce à quoi les tractations entre les huit partis belges, des deux communautés linguistiques, ont abouti ce matin.
L'accord prévoit l'allongement de la durée de la législature fédérale, de 4 à 5
ans, comme celle des législatures régionales ; le renforcement de l'autonomie des régions (Flandre, Wallonie et Bruxelles), notamment en matière fiscale et de santé.
_ Comme le réclamaient les néerlandophones, la plupart des droits linguistiques et administratifs spéciaux dont bénéficient les
milliers de francophones vivant dans la périphérie flamande de Bruxelles vont
être supprimés. Les négociateurs ont aussi décidé de renoncer à scinder régionalement la
sécurité civile (protection civile et pompiers), alors que certains Flamands le
demandaient au départ. Concernant le code de la route, les régions pourront
fixer des limitations de vitesse différentes et prélever des amendes sur les
voiries régionales.
C'est donc un accord important, qui permet d'entrevoir une sortie de la crise politique que connaît la Belgique depuis 18 mois. Il reste toutefois encore aux différents partis à s'entendre sur un
programme de gouvernement, alors que le royaume est privé de cabinet
depuis avril 2010.
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