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Après l'échec électoral de son parti, Merkel maintient sa politique migratoire

La poussée de la droite populiste dans trois régions n'a pas fait dévier Angela Merkel de sa trajectoire. La chancelière allemande maintient sa ligne sur l'accueil des réfugiés.
Article rédigé par Cyril Sauvageot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Angela Merkel demande du temps pour trouver une solution européenne à la crise des migrants © REUTERS/Fabrizio Bensch)

​C’est une Angela Merkel au visage fermé qui a pris la parole ce lundi après-midi en tant que chef de parti, au siège de la CDU à Berlin. Pas de quoi pavoiser : "c’est un jour difficile pour l’Union démocrate chrétienne " a-t-elle reconnu. Son parti est en recul dans les trois länder où l'on votait dimanche, et ses candidats s’inclinent dans deux régions (Bade-Würtemberg et Rhénanie-Palatinat).

Malgré cette contre-performance, malgré la percée des populistes de l’Alternative pour l'Allemagne (AfD) - un "vote de protestation " selon elle - Angela Merkel, ne compte pas dévier de sa ligne. "Je reste convaincue de la nécessité d’une solution européenne à la crise des réfugiés [...] Les images de la frontière macédonienne me confortent dans ce sentiment. "

Pas d'alliance avec les populistes

La Chancelière reconnaît toutefois que la question migratoire a pesé lourd dans le scrutin. "Le problème n’est pas réglé, et nous devons répondre à l’inquiétude des Allemands. " Elle cite notamment le sentiment d’insécurité né en Allemagne après les agressions du réveillon du Nouvel An à Cologne. Pas question pour autant de pactiser avec l’extrême-droite. "Oui au débat mais non à toute forme d’alliance ", martèle Angela Merkel.

Le candidat CDU arrivé en tête dimanche soir en Saxe-Anhalt (Est du pays) est chargé de former une coalition face à l’AfD, qui totalise 24% des voix dans ce land de l’ex-Allemagne de l’Est. A 18 mois des élections fédérales, la Chancelière va devoir composer avec l’irruption dans le paysage politique du parti populiste et anti-migrants. La fin d’une exception pour l’Allemagne qui était restée jusqu’ici épargnée par la tendance populiste en Europe.

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