Après l'échec électoral de son parti, Merkel maintient sa politique migratoire
C’est une Angela Merkel au visage fermé qui a pris la parole ce lundi après-midi en tant que chef de parti, au siège de la CDU à Berlin. Pas de quoi pavoiser : "c’est un jour difficile pour l’Union démocrate chrétienne " a-t-elle reconnu. Son parti est en recul dans les trois länder où l'on votait dimanche, et ses candidats s’inclinent dans deux régions (Bade-Würtemberg et Rhénanie-Palatinat).
Malgré cette contre-performance, malgré la percée des populistes de l’Alternative pour l'Allemagne (AfD) - un "vote de protestation " selon elle - Angela Merkel, ne compte pas dévier de sa ligne. "Je reste convaincue de la nécessité d’une solution européenne à la crise des réfugiés [...] Les images de la frontière macédonienne me confortent dans ce sentiment. "
Pas d'alliance avec les populistes
La Chancelière reconnaît toutefois que la question migratoire a pesé lourd dans le scrutin. "Le problème n’est pas réglé, et nous devons répondre à l’inquiétude des Allemands. " Elle cite notamment le sentiment d’insécurité né en Allemagne après les agressions du réveillon du Nouvel An à Cologne. Pas question pour autant de pactiser avec l’extrême-droite. "Oui au débat mais non à toute forme d’alliance ", martèle Angela Merkel.
Le candidat CDU arrivé en tête dimanche soir en Saxe-Anhalt (Est du pays) est chargé de former une coalition face à l’AfD, qui totalise 24% des voix dans ce land de l’ex-Allemagne de l’Est. A 18 mois des élections fédérales, la Chancelière va devoir composer avec l’irruption dans le paysage politique du parti populiste et anti-migrants. La fin d’une exception pour l’Allemagne qui était restée jusqu’ici épargnée par la tendance populiste en Europe.
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