Anders Breivik accuse des psychiatres d'avoir faussé un rapport
La question demeure cruciale dans le verdict que prononceront les juges fin juillet : Anders Breivik est-il pénalement responsable ? Autrement dit, doit-on l'interner ou le mettre en prison, en cas de culpabilité ?
L'intéressé ne cache pas son point de vue sur la question. Ce mercredi, 9ème jour du procès, il répète qu'il ne veut pas "finir dans un asile" . Il relate le cas d'un Suédois qui évoquait, dans une lettre, son traitement psychiatrique :"Il décrit ça comme atroce. Il bave assis à une table", argumente Breivik.
Les psychiatres manquent d'expertise dans l'évaluation des militants politiques violents
Pour se faire un avis sur la santé mentale de l'accusé, les juges préfèrent les rapports des experts-psychiatres. Il en existe deux, mais pour corser l'histoire, ils se contredisent. Le premier rapport, établi quatre mois après la tuerie, conclut qu'Anders Breivik est "psychotique" .
Réaction de l'accusé, aujourd'hui :"Ce n'est pas moi qui suis décrit dans ce rapport [...] Ce sont des inventions mal intentionnées. Ils manquent d'expertise dans l'évaluation des militants politiques violents". D'après Breivik, les psychiatres ont faussé ce premier rapport car "ils étaient émotionnellement sous le coup" des attaques du 22 juillet 2011.
A l'inverse, Anders Breivik, 33 ans, ne conteste pas le second rapport, remis à la justice juste avant l'ouverture du procès. Cette contre-expertise affirme que le jeune homme, qui a avoué être l'auteur du massacre, est sain d'esprit. La santé mentale de Breivik ressemble de plus en plus à un casse-tête judiciaire.
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