Anders Breivik à nouveau entendu par la police, aujourd'hui à Oslo
Les deux attaques qui ont fait au total 68 victimes pourraient valoir à Anders Behring Breivik d'être jugé pour crime contre l'humanité. Cette option est actuellement étudiée par les magistrats norvégiens, mais en tout état de cause, le procès ne pourra se tenir avant l'année prochaine.
Pour l'heure, le tueur présumé n'est pas encore inculpé, l'inculpation en droit norvégien ne pouvant être prononcée qu'à la suite d'une enquête. Et c'est donc à celle-ci que les policiers d'Oslo vont maintenant s'attacher.
Ce vendredi, ils vont entendre Anders Behring Breivik plus particulièrement sur deux points.
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Même si tout laisse à penser que l'homme a agi seul, les policiers veulent établir s'il a pu bénéficier de complicités, en Norvège ou à l'étranger.
Dans le manifeste qu'il a diffusé sur internet une heure avant l'attaque à la bombe visant le siège du gouvernement, Anders Behring Breivik décrit sans trop de détails une réunion à Londres en 2002 au cours de laquelle aurait été fondé un mystérieux ordre des Chevaliers du Temple d'Europe. Il évoque aussi l'existence de deux cellules en Norvège et de plusieurs autres à l'étranger.
“Jusqu'à présent, nous n'avons aucune information ou indication qu'il ait eu des complices ou qu'il y ait d'autres cellules en Europe” a indiqué mercredi soir la directrice du service de sécurité de la police norvégienne, Janne Kristiansen. Mais les recherches se poursuivent en liaison avec les police européennes. Les spécialistes européens de lutte contre le terrorisme ont ainsi rencontré hier leurs homologues norvégiens.
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Autre point d'interrogation pour les policiers, un talkie-walkie dont semblait disposer le tueur présumé lors de la fusillade sur l'île Utoya. “Il est venu vers nous, il était habillé comme un policier. Il avait tout l'équipement, le talkie-walkie, les armes, tout” a ainsi témoigné l'un des survivants Jo Granli Kallset, âgé de 15 ans.
Anders Behring Breivik s'était déguisé en policier pour pouvoir approcher facilement les participants au rassemblement des jeunes travaillistes. Ce talkie-walkie faisait-il simplement partie du déguisement ou a-t-il servi à entrer en contact avec des complices ?
Xavier Renauld, avec agences
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