: Vidéo Romy Schneider avait "cette forme de culpabilité par rapport à ce que son pays avait fait", selon son ex-mari
Dans un entretien avec Laurent Delahousse, Daniel Biasini revient sur des moments de la vie qu’il a partagée avec l’actrice Romy Schneider. Le père de la comédienne Sarah Biasini, née de cette union, évoque notamment les rapports qu’elle entretenait avec le passé de son pays… Extrait du magazine "19h le dimanche" du 13 mai.
Daniel Biasini a été le second mari de l’actrice Romy Schneider de 1975 à 1981. Laurent Delahousse lui demande si elle évoquait avec lui ses tourments, les blessures de son passé, ses ruptures avec son pays, précisant : "Née à Vienne, elle va vivre son enfance à Berchtesgaden [lieu de villégiature d’Adolf Hitler, NDLR]. Sa mère va être une actrice qui va collaborer au régime nazi. A-t-elle évoqué cette histoire-là avec vous ?"
"Oui, tout à fait, mais je retirerais le terme de 'collaborationnisme' concernant Magda parce que c’est totalement faux", répond-il au magazine "19h le dimanche". C’était une actrice référencée comme participant au régime nazi, lui rappelle le journaliste, elle rendait visite à Hitler à Berchtesgaden, et l'a elle-même reconnu : "Ceci est vrai, on en a parlé avec Magda. Et nous sommes montés au Nid d’aigle avec elle et Romy, ensemble."
"Il y avait chez elle ce que beaucoup d’Allemands on eu à une certaine époque"
Romy Schneider et sa mère se sont-elles parlé de cette époque ? "Absolument et j’étais présent : Magda regrettait toute cette période, précise Daniel Biasini. Elle mettait en avant quelque chose qui est assez compréhensible : vous acceptiez de rester en Allemagne et vous acceptiez le régime, mais sans collaborer."
"Il n’y avait pas de blessures chez Romy qui aurait cogité un passé et qui se serait heurtée à tout ça, se souvient le père de Sarah Biasini, la fille qu’il a eue avec la comédienne. Il y avait chez elle ce que beaucoup d’Allemands ont eu à une certaine époque, surtout sa génération [elle est née en 1938, NDLR], c’est cette forme de culpabilité par rapport à ce que son pays avait fait. Mais de blessures… je n’irai pas jusque-là."
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