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Vidéo Israël, Belgique, Allemagne et États-Unis... Comment se déroule le dépistage du Covid-19 dans ces pays ?

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Article rédigé par franceinfo
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Le monde en face : chaque semaine, une même actualité racontée par quatre correspondants de franceinfo. Direction Jérusalem, Bruxelles, Berlin et Washington, où l'on tente de s'organiser pour généraliser les tests de dépistage du coronavirus.

Les tests de dépistage du Covid-19 font beaucoup parler en raison des files d'attente devant les laboratoires d’analyses en France, en particulier en raison des durées d'attente des résultats. Le monde en face vous emmène devant des centres de dépistage à Bruxelles et à Washington, dans un parking "Covid drive" à Jérusalem et devant le grand centre de recherche allemand à Berlin.

En Israël, où on vient de se reconfiner, on teste soit à domicile quand on est symptomatique, ou en "drive" quand on est asymptomatique. Et on teste massivement dans le pays. Le Magen David Adom, l'équivalent de la Croix-Rouge, a installé une trentaine de drive un peu partout dans le pays. L'essentiel des tests ont lieu sur des parkings. Cela évite les files d'attente devant les laboratoires et permet de tester massivement les gens. Plus de 1,5 million d'Israéliens, un citoyen sur quatre, ont été testés. Près de 130 000 personnes rien que la semaine dernière. Le Magen David Adom promet des résultats rapides, pas plus de 24 heures. Il est communiqué par email. Problème encore trop de dossiers se perdent dans les méandres de la bureaucratie ou de l'informatique.

En Belgique, c'est nettement moins bien organisé. On est loin des objectifs fixés en termes de nombre de tests et les files d'attente sont assez longues, comme au Royaume-Uni ou en France. Les centres de dépistage donnaient des rendez-vous toutes les dix minutes. Mais désormais, sous la pression du gouvernement, ce sera toutes les cinq minutes pour pouvoir accélérer la cadence. Une cadence qui se heurte à un problème administratif ici en Belgique. Car les documents, la paperasse à remplir est vraiment lourde et les généralistes et les laboratoires s'en plaignent. En revanche, les résultats sont rapides. On les obtient sur Internet en 24 à 48 heures.

En Allemagne, 200 laboratoires sont mobilisés mais ils ne sont pas débordés. Tout simplement parce que le pays teste massivement depuis déjà longtemps. C'est un peu comme sur les masques, l’Allemagne a un temps d'avance. Plus de 13 millions d'Allemands ont déjà été testés. C'est beaucoup car cela représente un habitant sur six. Mais ce qui distingue vraiment le pays, c'est son taux de positivité inférieur à 1%. Les laboratoires ne sont pas surchargés. Néanmoins, on sent que le gouvernement se prépare à une éventuelle saturation. Par exemple, il vient de d’annoncer que la campagne de tests gratuits était fini. D’autres stratégies de tests sont à l’étude, notamment celle dite du "pooling", qui consiste à analyser en même temps plusieurs échantillons à la fois plutôt que de les prendre un à un.

Aux États-Unis, où il y a eu près de 200 000 morts, un record mondial, là aussi, on teste à grande échelle. Il faut dire que le pays a intensifié sa politique de tests de dépistage. On est aujourd'hui à environ 700 000 tests réalisés chaque jour aux États-Unis. On était à 100 000 au mois d'avril. Il y a donc une volonté que ces tests soient plus nombreux, plus rapides et moins chers. Mardi soir, à la télévision, par exemple, Donald Trump a présenté un nouveau test antigène qui ressemble à une petite carte de crédit. Il est moins intrusif que les tests PCR. Et ce test coûtera environ cinq dollars, avec un résultat disponible dans les 15 minutes.

En résumé, la généralisation des tests est à l'ordre du jour à peu près partout dans le monde. Mais le niveau d'organisation, lui, n'est pas le même d'un pays à l'autre.

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