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Vidéo Grèce : chahuté, l'ambassadeur allemand est sauvé par un ancien résistant

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Grèce : chahuté, l'ambassadeur allemand est sauvé par la main tendue d'un héros de la résistance
Grèce : chahuté, l'ambassadeur allemand est sauvé par la main tendue d'un héros de la résistance Grèce : chahuté, l'ambassadeur allemand est sauvé par la main tendue d'un héros de la résistance
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le diplomate a été pris à parti par une ancienne figue de Syriza, alors qu'il déposait une gerbe en hommage à des victimes grecques d'un massacre commis par les nazis.

Héros grec de la résistance, Manolis Glezos est venu au secours de l'ambassadeur allemand, samedi 10 juin, quand celui-ci a été chahuté lors de la commémoration d'un massacre de civils par des soldats nazis. Le 10 juin 1944, le même jour que le massacré d'Oradour-sur-Glane en France, une division des Waffen SS avait tué 218 habitants, dont une cinquantaine d'enfants, dans le village de Distomo, en Grèce

Samedi, Zoé Konstantopoulou, ancienne membre de Syriza qui a dirigé le Parlement avant de quitter le parti, a pris à parti l'ambassadeur au moment où il s'apprétait à déposer une gerbe en hommage aux victimes du massacre de Distomo. "Vous devez payer les réparations allemandes aux victimes", "vous n'avez pas le droit", a-t-elle lancé, applaudie par une partie de l'assistance.

Déjà des différends sur la dette

Pour pousser l'ambassadeur hésitant à se saisir de la couronne, un homme est sorti du rang : Manolis Glezos, 94 ans. Son geste a été applaudi par une partie de la foule. Doyen de la gauche grecque, et lui-même ancien de Syriza, il est un symbole de la résistance pour avoir, le 31 mai 1941, arraché le drapeau nazi qui flottait sur l'acropole d'Athènes.

L'enfant d'un criminel, quels que soient les crimes de son père ou de sa mère, n'est pas responsable.

Manolis Glezos

En Grèce, la question des réparations réclamées à l'Allemagne au titre de l'occupation nazie est polémique. Manolis Glezos est pourtant un partisan, tout comme Zoé Konstantopoulou, du versement de réparations. La Grèce chiffre la somme due par l'Allemagne à 270 milliards d'euros. Cette revendication a connu un nouvel élan avec la crise que le pays traverse depuis 2010 et dans laquelle l'Allemagne incarne la rigueur imposée par les créanciers.

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