Une membre de la "bande à Baader" arrêtée en Allemagne après des décennies de clandestinité

Daniela Klette, 65 ans, a été interpellée à Berlin après plus de trente ans de cavale. Elle fait l'objet d'une enquête pour tentative de meurtre et divers vols qualifiés et tentatives de vols.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les autorités allemandes tiennent une conférence de presse après l'arrestation de Daniela Klette, le 27 février 2024, à Hanovre. (MORITZ FRANKENBERG / DPA)

La fin d'une cavale de plus de trente ans. La justice allemande a annoncé, mardi 27 février, l'arrestation d'une membre présumée du groupe Fraction armée rouge, responsable de plusieurs attentats dans le pays de 1971 à 1991. Daniela Klette, 65 ans, "a été arrêtée" lundi à Berlin, a déclaré Koray Freudenberg, procureur de la ville de Verden, sans donner plus de détails à ce stade.

Daniela Klette, avec ses complices présumés Ernst-Volker Staub et Burkhard Garweg, sont recherchés depuis les années 1990 pour leur participation supposée à la Fraction armée rouge, appelée parfois en France la "bande à Baader", un groupe prônant la lutte armée qui a tué une trentaine de personnes. Ils appartiennent à la "troisième génération" de l'organisation, soit les successeurs des créateurs du groupe arrêtés pour la plupart dans les années 1970.

Retrouvée grâce à ses empreintes

Le trio fait l'objet d'une enquête du parquet de Verden, en Basse-Saxe, pour tentative de meurtre et divers vols qualifiés et tentatives de vols, entre 1999 et 2016, qu'ils sont soupçonnés d'avoir commis surtout pour assurer leur train de vie. Selon des informations de Der Spiegel, des enquêteurs ont arrêté Daniela Klette dans un appartement du quartier de Kreuzberg, dans le centre de la capitale, où ils ont découvert des munitions. Elle n'a opposé aucune résistance. La suspecte doit désormais être présentée au parquet de Verden.

Toujours selon Der Spiegel, l'intéressée a été identifiée par ses empreintes digitales après avoir utilisé un passeport italien. Le trio aurait essentiellement tenté de financer leur vie dans la clandestinité grâce à des braquages, certains réussis, d'autres non. Le premier pour lequel ils sont incriminés et qui leur avait rapporté environ 500 000 euros, remonte à 1999. Leurs noms ont ressurgi pour la dernière fois en 2016, quand la justice les a soupçonnés d'avoir attaqué deux fourgons blindés.

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