Transports : des caméras-piétons pour dissuader
Depuis un mois, les polices municipales qui le souhaitent peuvent équiper leurs agents de caméras-piétons. Installées sur la poitrine du policier, elles peuvent être déclenchées en cas de tensions ou d'agression. Le dispositif est déjà testé depuis décembre dans les transports en commun parisiens.
C'est une petite caméra venue se greffer sur les uniformes des forces de l'ordre, utilisée depuis plusieurs années aux États-Unis lors d'arrestations tendues, tout comme à Londres (Royaume-Uni), ou plus récemment en Italie. En France, la police nationale en possède aussi 10 000 depuis l'année dernière. Même certains contrôleurs de bus ont décidé de les adopter. Une innovation qui s'installe peu à peu dans les transports, comme à la RATP, où les agents de sûreté les portent pour la première fois. Depuis le mois de décembre, c'est l'une des rares équipes à pouvoir tester 15 caméras discrètes comme celles-ci, capables d'enregistrer le moindre incident.
Apaiser les tensions et témoigner de la réalité du terrain
Les membres de l'équipe la portent à tour de rôle sur la base du volontariat, après avoir suivi une formation. Les agents du GPSR (Groupe de protection et de sécurité des réseaux), la police du RER, des bus et des métros, décident à leur initiative de filmer ou non, mais uniquement en cas d'agression. En l'espace de quatre mois, ils notent déjà des changements. Baisser les tensions, mais aussi servir de preuve, car la caméra-piéton va surtout témoigner de ce qu'il s'est passé sur le terrain. Les images ne sont pas visionnées en temps réel, mais stockées sur un serveur pendant six mois, et serviront si nécessaire à la justice. Un supplément aux 50 000 caméras de vidéosurveillance déjà présentes dans les couloirs du métro, et une protection pour les agents. La première à utiliser ces caméras dans les transports, c'est la ville d'Angers (Maine-et-Loire) en 2015, sur ses contrôleurs. Le nombre d'agressions est ainsi passé de 40 à 2 en trois ans. La SNCF, mais aussi les pompiers et les surveillants de prison, expérimentent aux aussi le dispositif.
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