Le coronavirus fait faire "des pas énormes" à l'UE
Les dirigeants européens doivent s’entendre avant fin juillet sur un plan de relance de 750 milliards d’euros. Pour en parler, Sébastien Maillard, directeur de l’Institut Jacques-Delors, est dans le 23h de franceinfo, vendredi 19 juin.
L’enjeu du sommet européen de vendredi 19 juin, c’est "la solidarité", affirme Sébastien Maillard sur franceinfo, vendredi 19 juin. "Il s’agit de passer d’un budget qui représentait 1% des richesses produites dans l’UE à 2%. Le plan de 750 milliards d'euros s’ajoute au budget européen de 1 100 milliards sur sept ans. Ce qui est inédit aussi, c’est que l’Union va s’endetter au nom des 27 Etats membres. C’est la Commission qui irait lever de l’argent sur les marchés financiers pour les redistribuer aux pays les plus frappés par la crise du coronavirus, Espagne et Italie en tête. Les Etats ‘frugaux’ comme les Pays-Bas, l’Autriche, la Suède ou le Danemark hésite à prêter ou à donner cet argent et s’il est donné, sera-ce sous conditions ?", poursuit le directeur de l'Institut Jacques-Delors.
L'esclavage reconnu crime contre l'humanité
"Avec cette crise, je me sens beaucoup plus européen parce qu’on fait des pas européens énormes : la dette commune d’abord et ensuite l’Allemagne qui a quitté le camp des ‘frugaux’. Le couple franco-allemand a repris du poil de la bête pendant cette crise", ajoute ce spécialiste des affaires européennes.
Le Parlement européen reconnaît à une grande majorité vendredi soir l’esclavage et la traite des noirs comme crimes contre l’humanité. "Ce n’est pas contraignant, mais c’est un symbole fort et au niveau européen, c’est inédit", commente Sébastien Maillard.
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