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L'énergie verte coûte cher aux Allemands

Au lendemain de la catastrophe de Fukushima, l'Allemagne décidait de fermer toutes ses centrales nucléaires en 2022. Mais le passage à l'énergie verte a un coût, une taxe supportée par les consommateurs. Cette taxe, qui vient d'être augmentée de 50%, ne concerne pas sept cents grandes entreprises pour garantir leur compétitivité.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Champ éolien en Allemagne. (AFP)

On sait les Allemands très sensibles aux thèses écologistes. Et quand, après l'accident de Fukushima, Angela Merkel a décidé que le pays se passerait du nucléaire, sa décision a été applaudie. Aujourd'hui, c'est un peu la soupe à la grimace. Selon un récent sondage, le soutien des Allemands à la politique énergétique de la Chancelière est en baisse. En un an, il est passé de 75 à 50% d'opinions favorables.

Car le passage à l'énergie verte coûte cher. Le 15 octobre 2012, les opérateurs ont décidé d'augmenter conjointement la taxe sur les énergies vertes de 50%. Ainsi, une famille de deux enfants va payer environ 90 euros de plus chaque année, alors que le prix du kilowatt est au double du prix français. Et ce n'est sûrement pas fini. En effet, l'objectif est d'atteindre en dix ans, 40% d'énergie propre, puis 80% en 2050.

Mais ce qui passe encore plus mal, c'est que les grandes entreprises du pays, même les plus énergivores, sont exonérées de cette taxe. Et cela afin de ne pas nuire à leur compétitivité.

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Reportage France 2, d'Arnaud Boutet et Brice Boussouard, diffusé le 17 octobre 2012

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