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Découvrir le Berlin juif grâce à une application

Berlin est une ville à la mode. Pour le tourisme notamment. La capitale allemande recèle de nombreux trésors et un riche passé. Un passé juif, en particulier, détruit par le nazisme. Une application permet de se déplacer dans la ville à la recherche de ces lieux de mémoire.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Une Application pour découvrir la Berlin juive. (DR)

Le tourisme est de plus en plus interactif. Un Allemand a eu la bonne idée de développer un site internet et une application consacrés à la présence juive à Berlin (1933-1945). Avant que les nationaux-socialistes n'accèdent au pouvoir, quelque 160.000 Juifs habitaient dans la capitale allemande.

Le fonctionnement de cette application pour tablette ou smarphone est simple : il s’agit d’une carte sur laquelle sont répertoriés 90 sites avec une courte description du lieu et une explication sur la connexion qu’ils ont avec l'histoire juive.

 
L’application a été développée par un historien, Christian Schölzel. Ce dernier «a passé deux ans à fouiller dans les archives officielles et dans des bases de données de photographies pour affiner sa liste des lieux importants de la communauté juive de Berlin. Il en a retenu 90», explique Polina Garaev, la correspondante de i24news qui présente cette application. 
Image de l'application montrant le Berlin juif. (DR)

Le site internet et l'application permettent de se promener dans Berlin à l'aide d'une carte interactive. Des itinéraires géographiques ou thématiques sont proposés qui permettent de découvrir des lieux liés à cette histoire. Des lieux qui peuvent être aussi bien la maison d'une personnalité, une synagogue ou au contraire le siège d'une institution nazie.

Des photos et des anecdotes (en anglais ou allemand) enrichissent les promenades. Comme celle-ci qui concerne la maison d'un certain Martin Friedländer. «Avec l'introduction des lois de Nuremberg, le 15 septembre 1935, il fut interdit aux Juifs de hisser le drapeau national, qui était désormais le drapeau nazi. En revanche, l'affichage des "couleurs juives" (c'est-à-dire blanc et bleu) fut autorisé. En réaction à cette loi discriminatoire, Martin Friedländer accrocha un drapeau blanc et bleu arborant une étoile de David sur sa fenêtre au deuxième étage du 196 Linienstraße, le 1er octobre 1935, à l'occasion du Nouvel An juif. Le journal nazi Der Angriff rapporta l'incident. En 1939, Friedländer s'enfuit en Australie. En 1980, il a donné le drapeau, qu'il avait emmené avec lui, à la section juive du Musée de Berlin».


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