"C'est beaucoup moins cher que d'avoir sa propre voiture" : le succès de l'autopartage à Berlin
Volkswagen introduit à son tour un service d'autopartage, We Share, dans la capitale allemande. Le constructeur se lance sur un marché particulièrement concurrentiel.
Berlin est une des villes européennes où l'autopartage fonctionne le mieux. Pour diverses raisons, près d’un Berlinois sur deux n’a pas de voiture. On circule et on se gare facilement dans la capitale allemande. Berlin est aussi une vitrine pour les grands constructeurs automobiles du pays. Cette fois, c’est Volkswagen qui met à disposition à partir du vendredi 27 juin 1 500 Golf électriques. Le constructeur prévoit de monter en puissance - à l’étranger peut-être - mais d’abord dans le reste du pays. L'autopartage compte en Allemagne plus de 2 millions et demi de clients et déjà plus de 23 000 voitures à partager.
C’est parfait pour l’été : il y a même des cabriolets en autopartage. Macha, jeune titulaire du permis de conduire utilise au moins trois des services disponibles en ville. Elle peut choisir parmi une vingtaine de modèles différents. "L'autopartage a complètement changé ma vie, s'enthousiasme la jeune femme. Je dispose d'une voiture à tout moment, je n'ai pas de frais supplémentaire. Je pense même que c'est beaucoup moins cher que d'avoir sa propre voiture." Un véhicule en autopartage coûte environ 30 centimes par minute.
Dans le monde de demain, celui de la mobilité individuelle, vous devez être mondial
Fernand Dudenhöffer, économiste
Volkswagen, nouveau venu sur le marché, casse les prix : 19 centimes la minute. Le constructeur ne propose que des voitures électriques, une vitrine pour une marque qui doit se refaire une image plus propre après le scandale du Dieselgate. Pour Ferdinand Dudenhöffer, économiste spécialiste du monde automobile, l'investissement de la marque est trop modeste. "Volkswagen a choisi une stratégie en solo, c'est un mauvais choix, explique-t-il. Dans le monde de demain, celui de la mobilité individuelle, c'est une histoire d'échelle. Vous devez être mondial."
Deux autres grands constructeurs allemands ont cette ambition. Pour y parvenir, Daimler/Mercedes-Benz et BMW, habituellement concurrents, ont choisi de s'associer. Ils ont mis tous les deux un milliard d'euros sur la table pour créer Share Now, une seule marque qui rassemble leurs deux flottes sur la même application. En plus de ces voitures en libre service, du taxi, du covoiturage, un réseau de voitures électriques et des parkings. Pour We Share de Volkswagen, c'est à peu près la même offre, mais en plus petit, et pour l'heure, seulement à Berlin.
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