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L'Allemagne précise qu'aucun collaborateur du régime nazi ne bénéficie aujourd'hui en France des pensions versées aux victimes de guerre

Paris avait demandé des explications à Berlin pour mieux connaître les profils de ces bénéficiaires. 

Article rédigé par franceinfo - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un drapeau nazi à Nice pour un tournage de film. (Illustration).  (VALERY HACHE / AFP)

La France vient d'obtenir des précisions sur les indemnités versées à 54 personnes domiciliées en France, au titre de la Seconde Guerre mondiale. Ces versements, qui concernent plus de 2 000 personnes dans le monde, dont les trois-quarts en Europe, font polémique. Versés en vertu d'une loi allemande de 1951 aux victimes de guerre allemandes, ils ont bénéficié à d'anciens nazis ou collaborateurs étrangers du régime d'Adolf Hitler, mais également à des personnes enrôlées de force.

Principalement des blessés et des veuves 

Berlin confirme aujourd'hui qu'aucun criminel de guerre ou collaborateur du régime nazi ne figure parmi les 54 bénéficiaires résidant en France, et les dernières informations reçues permettent de mieux connaître leur profil. Sur les 54 pensions encore versées en France, 27 le sont à des veuves et orphelins et 27 autres à des blessés. Sur ces 27 blessés indemnisés, 9 sont Français et 18 sont Allemands. Parmi les Français, 4 sont des femmes blessées dans des bombardements. Parmi les Allemands, dix sont des militaires, sans autre précision, les autres sont des civils. L’Allemagne a également précisé qu'il n'y avait pas de "malgré-nous", des Alsaciens ou des Mosellans incorporés de force dans la Wehrmacht, ni d’officiers parmi les pensionnés.

Le total de ces versements en France représente 19 208 euros par mois, soit une moyenne de 355 euros par bénéficiaire. L'Allemagne a aussi précisé qu'elle ne pouvait donner de chiffres rétrospectifs, précisant combien de Français et d'Allemands résidant en France ont été indemnisés depuis la Seconde Guerre mondiale. Les archives sont en effet détruites cinq ans après la mort du ou de la bénéficiaire.

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