Cet article date de plus de dix ans.

Berlin dit oui à l'électricité privée

Le réseau d’électricité berlinois restera privé. Le 3 novembre 2013, les habitants de la capitale allemande ont refusé par référendum que leur ville rachète son réseau de distribution d’électricité géré par le groupe suédois Vattenfall. Explications.
Article rédigé par Laurent Ribadeau Dumas
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Lignes haute tension dans le Land de Brandebourg (2-10-2013) (AFP - Picture-Alliance - Andreas Franke)

Pour que les partisans du oui l’emportent, il aurait fallu que 25% des électeurs se déplacent. Seuls 24,1% l’ont fait. Le quorum n’a donc pas été atteint, ce qui montre que le dossier ne passionnait pas les foules berlinoises. Le Sénat (mairie) de la capitale, à majorité CDU (droite) et SPD (social-démocrate), avait appelé à voter non.

La proposition en vue d’une municipalisation émanait de la Table ronde berlinoise pour l’énergie, regroupant des associations notamment écologistes, Attac ou le syndicat de l’Education. Il s’agissait de racheter, pour un coût estimé par la Table ronde à 400 millions d’euros, le réseau de distribution d’électricité privatisé en 1995.

Vattenfall va donc continuer à fournir du courant aux Berlinois.

Les prix de l'électricité au plus bas
Pour le groupe suédois, l’enjeu était de taille. Fin septembre, les habitants de Hambourg avaient voté à 51% pour la municipalisation du réseau de gaz et d’électricité, jusqu’alors géré lui aussi par Vattenfall, contre l’avis de la municipalité. Avec Berlin, la firme risquait ainsi de perdre une nouvelle fois un revenu sûr et régulier. Et ce, alors que les prix de l’électricité sont au plus bas outre-Rhin et qu’elle doit se passer des revenus de ses centrales nucléaires.

En juillet 2013, Vattenfall, dont l’image n’est pas forcément au mieux de sa forme, avait évoqué l’hypothèse de son retrait du marché allemand. D’autant qu’à Berlin comme à Hambourg, sa concession de 20 ans expire en 2014.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.