Vingt jours après la disparition du journaliste Jamal Khashoggi, plus question de vendre des armes, des radars, ou le moindre équipement militaire à l'Arabie saoudite. C'est la décision de l'Allemagne, premier pays à prendre une telle sanction. Berlin pourrait même suspendre des contrats déjà signés, à l'instar de camions de reconnaissance pour l'artillerie sur le point d'être livrés à Riyad. Depuis le début de l'année, l'Allemagne avait autorisé 416 millions d'euros d'exportation d'armes à l'Arabie saoudite.Un ton ferme dans toute l'EuropeMais le pays d'Angela Merkel n'est pas le premier fournisseur. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France se partagent le podium. Alors les autres pays vont-ils aussi stopper leurs exportations ? Pas de décision pour le moment pour la France, qui a livré l'an dernier 1,4 milliard d'euros d'armements à Riyad. Emmanuel Macron n'exclut pas de renoncer à des futurs contrats. Le ton est ferme dans toutes les capitales européennes, pour maintenir la pression sur l'Arabie saoudite.