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Allemagne : un dirigeant critiqué après des parties de "Candy Crush" pendant des réunions consacrées au Covid-19

Bodo Ramelow, ministre-président du Land de Thuringe, a raconté qu'il aimait parfois se divertir sur son smartphone, lors des longues rencontres avec Angela Merkel consacrées à l'épidémie. Cet aveu n'est pas passé.

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre-président de Thuringe, Bodo Ramelow, lors d'une séance au parlement local, le 3 février 2021 à Erfurt (Allemagne). (MICHAEL REICHEL / DPA / AFP)

C'est donc avéré : il existe encore des gens qui jouent à Candy Crush. Et le ministre-président du Land de Thuringe, Bodo Ramelow, figure d'ailleurs parmi ses fervents amateurs, ce qui lui vaut désormais quelques déconvenues. Ce n'est pas tant le choix du jeu vidéo qui fait débat, mais bien le moment choisi pour détruire friandises et réglisses à coups de sucette géante. Au cours d'un échange sur un salon virtuel de Clubhouse, en effet, le responsable de 64 ans a reconnu qu'il disputait parfois quelques parties lors des longues réunions entre Angela Merkel et les présidents de Länder, ayant pour objet les mesures de lutte contre le Covid-19.

Comme le raconte le correspondant du Monde en Allemagne, ces propos badins tenus le 22 janvier dernier ont suscité de vives critiques, eu égard au sérieux des rencontres et aux enjeux de l'épidémie. Pour ne rien arranger, Bodo Ramelow (Die Linke, gauche radicale) avait ajouté que les très longues discussions avec la "petite Merkel" ("Merkelchen") lui avaient même permis de réaliser d'améliorer grandement sa progression dans le parcours de ce jeu disponible sur smartphone depuis 2012, qui a connu depuis plusieurs versions. 

Le ministre de l'Intérieur social-démocrate de Thuringe lui a demandé de "revoir son comportement", tandis que la coprésidente des Verts a dit espérer qu'il s'agisse "d'une plaisanterie". Le porte-parole de la chancelière, cité par Le Monde, s'est contenté d'un commentaire cinglant, estimant que "ces déclarations parlent d’elles-mêmes et ne méritent aucun commentaire supplémentaire". Bodo Ramelow, lui,  s'est justifié en évoquant la nécessité de se "vider la tête" lors de "réunions marathon". Et il ajoute que certains de ses collègues en font de même lors de parties de sudoku, d'échecs ou de Scrabble.

Le journal Le Monde termine son récit en précisant que Bodo Ramelow a fait son retour sur le salon de discussion virtuel, le 24 janvier. Et à n'en pas douter, désormais, il réfléchit davantage à ce qu'il écrit sur le salon. "Quand je serai sur cette plate-forme, je tâcherai de me souvenir de ce qu’il s’est passé au cours des dernières quarante-huit heures."

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