Allemagne : le spectre de la menace néonazie
Après les attaques meurtrières d'Hanau (Allemagne), mercredi 19 février, la chancelière allemande Angela Merkel a dénoncé le "poison du racisme" dans son pays. L'Allemagne vit depuis plusieurs mois sous la menace d'un terrorisme d'ultra-droite.
En octobre dernier, à Halle, en Allemagne, un homme ouvrait le feu en pleine rue, ciblait une synagogue et un restaurant turc. L'Allemagne découvrait le visage de l'assaillant, un extrémiste de droite, négationniste. Juste avant l'attaque, il avait publié un manifeste clairement antisémite. Quatre mois plus tôt, un préfet de l'ouest de l'Allemagne, Walter Lübcke était abattu d'une balle dans la tête devant sa maison. Il avait soutenu la politique d'accueil des migrants d'Angela Merkel. Son assassin, un jeune néonazi.
Un élu sur cinq déjà victime de menaces
L'indignation a gagné tout le pays. Désormais, les médias allemands n'hésitent plus à parler de "terrorisme d'extrême droite". Un élu sur cinq a déjà été victime de menaces. En 2015, une candidate à la mairie de Cologne a même été poignardée en pleine rue. Une menace qui préoccupe aujourd'hui davantage que la menace islamiste. Alors, l'Allemagne durcit le ton. Vendredi 14 février, la police a arrêté 12 membres d'un groupuscule d'extrême droite. Un commando soupçonné d'avoir planifié des attaques contre des mosquées, avec un seul but selon la police, déclencher les conditions d'une guerre civile en Allemagne.
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