Cet article date de plus de sept ans.

Allemagne : le parti social-démocrate prêt à "discuter" pour sortir le pays de la crise politique

Le parti social-démocrate allemand, jusqu'ici opposé à toute alliance avec Angela Merkel, a déclaré qu'il ne serait désormais "pas fermé à la discussion". 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La chancelière allemande Angela Merkel et le président du parti social-démocrate Martin Schulz, peu avant un débat télévisé à Berlin (Allemagne), le 24 septembre 2017. (GERO BRELOER / AFP)

Le parti social-démocrate (SPD) semble changer de ton, face à la crise politique ouverte dans laquelle est plongée l'Allemagne, depuis l'échec des négociations visant à former une coalition gouvernementale. La direction du parti, jusqu'ici opposée à toute idée d'alliance avec Angela Merkel, est désormais ouverte à la discussion, vendredi 24 novembre. 

"Le SPD est persuadé qu'il faut discuter, le SPD ne sera pas fermé à la discussion", a affirmé dans la nuit de jeudi à vendredi le secrétaire général du mouvement, Hubertus Heil. Cette déclaration fait suite à huit heures de réunion des principaux dirigeants sociaux-démocrates, sous la houlette du président du parti, Martin Schulz.

Jusqu'à présent, ce dernier avait favorisé l'option de nouvelles élections pour trouver une issue à la crise politique. Martin Schulz avait catégoriquement refusé l'idée de prolonger la coalition actuelle entre son parti et les conservateurs d'Angela Merkel (CDU), suite aux élections législatives de septembre. Le SPD avait subi une défaite cinglante lors de ce scrutin.

Appels à l'ouverture

Mais la pression est montée pour un changement de cap au sein du mouvement social-démocrate. Le président allemand Frank-Walter Steinmeier, lui-même un social-démocrate, a annoncé vouloir éviter de nouvelles élections, et appelé tous les partis à faire preuve d'ouverture. Jeudi, le dirigeant a rencontré Martin Schulz à ce sujet. 

Le SPD ne peut pas se comporter comme un enfant qui boude dans son coin.

Heiko Maas, ministre de la Justice social-démocrate

Au sein du parti social-démocrate, d'autres voix se sont prononcées pour un soutien à un gouvernement minoritaire dirigé par les conservateurs, une option qu'Angela Merkel refuse pour l'instant. La chancelière exclut cette possibilité pour ne pas avoir à "chercher une majorité à chaque décision".

Le SPD en plein dilemme

Lundi, quelques heures après l'échec de négociations gouvernementales pour la mise en place d'une coalition entre conservateurs, libéraux et écologistes, la direction sociale-démocrate avait réitéré son refus de participer à une nouvelle grande coalition avec les conservateurs. 

Après seulement 20,5% des voix aux élections législatives, soit le pire score de son histoire, le SPD est en plein dilemme. Dès l'annonce des résultats, Martin Schulz s'était empressé de choisir la voie de l'opposition. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.