Allemagne : une fusillade fait sept morts dans un centre des Témoins de Jéhovah à Hambourg, le suspect "s'est donné la mort"
L'attaque à l'arme à feu dans un centre des Témoins de Jéhovah de Hambourg (Allemagne), dans la soirée du jeudi 9 mars, a fait sept morts, selon un bilan de la police vendredi matin, et huit blessés, dont quatre graves. La police explique qu'un homme a "tiré sur les participants à une manifestation" organisée par la communauté.
Des Témoins de Jéhovah étaient réunis depuis 19 heures pour une réunion hebdomadaire. Les forces de l'ordre "ont été appelées vers 21h15 pour signaler des coups de feu tirés dans le bâtiment" de trois étages, situé dans le quartier de Gross Borstel, au nord de la ville, a rapporté un porte-parole de la police. Les forces d'intervention ont "pénétré très rapidement dans l'immeuble et y ont trouvé des morts et des blessés graves", selon ce porte-parole.
Le tireur, un homme de 35 ans armé d'un pistolet, a tué quatre hommes et deux femmes âgés de 33 à 60 ans. L'une des femmes tuées était enceinte de sept mois. Le bébé à naître est compté parmi les victimes, ont précisé les autorités.
L'assaillant "s'est donné la mort"
"L'auteur s'est enfui au premier étage" du bâtiment "et s'est donné la mort", a déclaré vendredi le ministre de l'Intérieur de la ville Etat de Hambourg, Andy Grote. Les autorités locales ont confirmé que l'auteur de la fusillade s'était donné la mort à l'arrivée de la police. Les forces de l'ordre ont donc fait état de huit morts, sept victimes et l'assaillant.
Selon la police, le suspect était lui-même un ancien membre de la communauté, avec laquelle il était en conflit. Ses motifs restent à déterminer, mais il pourrait avoir souffert de troubles psychiatriques. "Il n'y a pas d'indices d'un contexte terroriste", a affirmé un représentant du parquet de Hambourg.
L'homme, sans antécédent criminel, "nourrissait une rage contre les membres de congrégations religieuses, en particulier contre les Témoins de Jéhovah et son précédent employeur", a expliqué le représentant de la police lors de la conférence. La police avait reçu en janvier une "lettre anonyme" affirmant que le suspect pourrait souffrir "d'une maladie psychiatrique sans que cela ait été attesté par un médecin", car l'assaillant "refusait de consulter" un spécialiste. Le chef de la police a déclaré vendredi qu'il n'y avait pas de fondement juridique pour retirer à cet homme son arme, précise The Guardian (en anglais).
Olaf Scholz déplore "un acte de violence brutal"
Le maire de la ville, Peter Tschentscher, présente ses "sincères condoléances aux familles des victimes", sur Twitter (en allemand).
La communauté des Témoins de Jéhovah s'est dite "profondément attristée" par l'attaque. De son côté, le chancelier allemand Olaf Scholz a adressé ses "pensées" aux victimes, déplorant dans un tweet "un acte de violence brutal". La ministre de l'Intérieur, Nancy Faeser, a également réagi sur Twitter, se disant "bouleversée" par ce "terrible acte de violence".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.