Affrontements devant le parlement à Athènes
Pendant 48 heures la Grèce est en grève.
Une action des syndicats ADEDY, qui représente un demi-million de fonctionnaires, et de la GSEE, représentant deux millions de salariés du privé.
Ils veulent faire pression sur les parlementaires qui doivent valider le nouveau plan d’austérité pour sortir le pays de la crise.
Les administrations et les transports publics sont touchés, des
écoles sont fermées, de même que de nombreux commerces et
entreprises.
Les marins ont bloqué le port du Pirée, bloquant le départ des navires vers les Cyclades notamment.
Le centre ville d'Athènes est quasiment désert.
Plus de 20.000 personnes, chômeurs, jeunes, travailleurs se sont rassemblées sous un soleil écrasant devant le parlement, place Syntagma.
Des jeunes encagoulés ont jeté des bouteilles et de pierres en direction de la police, qui a riposté avec des grenades lacrymogènes.
Plus de 4.000 policiers ont été déployées dans le quartier.
A Thessalonique (nord), deuxième ville du pays, 7.000 manifestants ont défilé dans le calme.
Confrontée à une dette représentant une fois et demie la
richesse qu'elle produit en une année, incapable de se financer sur les marchés financiers, où lui sont imposés des taux très élevés, la Grèce a dû solliciter en mai 2010 une aide 110 milliards d'euros auprès de l'Union européenne et du Fonds monétaire international.
Elle s'est engagée en échange à mettre en œuvre une politique d'austérité qui n'a toutefois pas suffi à rétablir suffisamment ses finances. Cette politique a en revanche aggravé les difficultés économiques du pays, plongé dans sa pire récession depuis les années 1970, avec un taux de chômage de plus de 40% chez les jeunes.
Mikaël Roparz, avec agences
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