Accord des 27 sur un changement limité du traité de Lisbonne
Les tractations ont été "dures", a reconnu la chancelière allemande Angela Merkel. Mais finalement, les chefs d'Etat et de gouvernement réunis à Bruxelles se sont mis d'accord pour
engager des "consultations" en vue d'une révision du traité.
La décision finale sera prise lors d'un prochain sommet en décembre. Et
l'objectif est de boucler la modification du traité de Lisbonne d'ici mi-2013. _ L'objectif principal de la manoeuvre est la création d'un filet de sécurité
permanent pour les pays de l'Union monétaire qui seraient en grande difficulté,
comme la Grèce au printemps, avec le souci de rassurer les marchés. Un tel Fonds
de soutien a été créé en juin pour seulement trois ans, jusqu'à mi-2013.
"Tous les Etats ont accepté la nécessité d'un tel mécanisme" se félicite le président de l'Union européenne. "Nous avons pris des décisions importantes pour renforcer l'euro" et "tirer
les leçons" du passé, note Herman Van
Rompuy.
Le projet était défendu bec et ongles par la France et l'Allemagne (LIRE NOTRE ARTICLE), et les autres pays ne se sont résolus qu'à contrecoeur à
l'accepter. Il faut dire que l'encre est à peine sèche sur le traité actuel de Lisbonne, qui fut adopté au prix de longues et difficiles négociations.
De manière plus consensuelle, les dirigeants de l'UE ont approuvé hier soir
une réforme historique de leur discipline budgétaire commune pour éviter là
encore que la crise de la dette en Grèce au printemps se reproduise. Il est prévu d'imposer de nouvelles sanctions contre les pays trop laxistes,
qui s'appliqueront plus tôt et plus durement, même lorsque la limite européenne
de déficit annuel de 3% du PIB n'est pas encore atteinte.
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