A Tchernobyl, le président russe plaide pour une nouvelle convention sur la sécurité nucléaire
Pour la première fois, un président russe a fait le déplacement, 25 ans après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en Ukraine. A quelques centaines de mètres du réacteur qui a explosé le 26 avril 1986, Dmitri Medvedev a plaidé pour de nouvelles conventions internationales sur le nucléaire tout en soulignant l'importance de cette source d'énergie.
"J'ai envoyé aujourd'hui aux dirigeants des plus grands pays, à nos amis et partenaires de la Communauté des Etats indépendants, et bien sûr à l'Ukraine, des propositions visant à assurer le développement nécessaire de la sécurité nucléaire dans le monde " a expliqué le président russe alors que le Japon peine toujours à contenir les fuites radioactives de la centrale de Fukushima. Ces mesures doivent permettre de renforcer la sécurité dans les centrales et de prévenir les conséquences des accidents nucléaires pour les populations alentours.
Le président russe a visité le site contaminé avec son homologue ukrainien Viktor Ianoukovitch et le patriarche de l'église orthodoxe russe Cyrille. Après une cérémonie religieuse, ils ont déposé une gerbe en mémoire des 31 personnes mortes sur le coup et des centaines de liquidateurs irradiés.
D'autres cérémonies se sont déroulées à Kiev ou Slavoutitch au nord du pays, ville construite pour les salariés de la centrale évacués après la catastrophe. Les cloches de certaines églises ont sonné 25 coups à 1h23 cette nuit, à l'heure précise de l'explosion.
L'Ukraine a obtenu il y a une semaine 550 millions d'euros de la communauté internationale sur les 740 millions manquants pour construire un nouveau sarcophage autour du réacteur. La centrale de Tchernobyl a fermé définitivement en 2000.
Mathilde Dehimi avec agences
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