A Rhodes, le feu est maîtrisé, mais la colère couve
“Nous n'avions pas ces problèmes sous l'occupation italienne parce que les Italiens nous obligeaient à débroussailler les terrains”, ce vieil homme en devient amer, au point de regretter cette longue présence (1912-1948).
_ Si l'intervention de moyens aériens mobilisés à travaers l'europe a permis de sauver les zones habitées dans l'est, où se trouvent les infrastructures touristiques, la forêt en revanche n'a pas été épargnée : 5.000 hectares au moins sont partis en fumée.
“Cette forêt mérite nos larmes”, se lamente George, patron d'un restaurant sur la place de Paradeisi. Les hôtieliers restaurateurs et tous ceux qui dépendent du tourisme sont à présent inquiets de l'effet de l'incendie sur la suite de leur saison.
“C'était un incendie violent et ils auraient dû le maîtriser dès le premier jour”, clame un agriculteur. Selon des responsables locaux, les destructions auraient pu être limitées aux alentours du village d'Agios Isidoros où l'incendie a éclaté, mais la coordination déficiente entre les pompiers a permis aux flammes de s'échapper vers les régions montagneuses inaccessibles.
“Le feu nous a pris de court le premier jour parce que les avions bombardiers d'eau étaient cloués au sol en raison de l'épaisseur de la fumée. Si nous avions eu des hélicoptères à ce moment-là, nous l'aurions maîtrisé”", se défend le préfet adjoint de l'île, Fotis Hatzidiakos.
Plus de 500 pompiers, 100 soldats et 16 avions - y compris quatre canadairs d'Italie et de France et un hélicoptère chypriote - ont été mobilisés pour venir à bout des flammes.
L'an dernier, les incendies avaient fait 77 morts et brûlé 270.000 hectares de forêts et de terrains agricoles.
Grégoire Lecalot, avec agences
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