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A Naples, Berlusconi sort la carte militaire

L'armée devra désormais protéger les décharges en souffrance à Naples. Le président du Conseil a également nommé un "monsieur ordures" au sein de son gouvernement. Des annonces faites à l'issue du Conseil des ministres, délocalisé pour l'occasion dans la ville du sud, touchée depuis de nombreux mois par un problème de déchets.
Article rédigé par franceinfo
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Ce sont désormais les Napolitains eux-mêmes qui jugeront. Très attendu sur le dossier, Silvio Berlusconi a fait deux annonces fortes à l'issue d'un Conseil des ministres délocalisé volontairement à Naples, une ville qui souffre depuis de longs mois d'une "crise des ordures". En campagne législative, le nouveau président du Conseil avait promis de régler les problèmes napolitains.

Sitôt le Conseil des ministres terminé, le chef du gouvernement est allé à la rencontre des micros et caméras pour faire part de ses idées. Premièrement, la décision de transformer les décharges en souffrance de Naples et sa périphérie en "zones militaires". De manière à les protéger comme des espaces d'intérêt stratégique national.
_ "Les actions de blocage des minorités organisées ne seront plus tolérées", a-t-il averti, assurant que "l'Etat interviendrait avec sa force et son autorité".

Cinq nouveaux sites de Naples et ses environs ont ainsi été désignés comme prochaines décharges. Jusqu'ici, les habitants se sont opposés avec virulence à l'installation de nouvelles décharges, les jugeant trop proches des lieux de vie.

Silvio Berlusconi a également confirmé la nomination de Guido Bertolaso, directeur de la sécurité civile de son état, au poste de secrétaire d'Etat en charge exclusive de la gestion des déchets. Ajoutant, avec son emphase théâtrale habituelle, "la sécurité civile nationale, qui coordonnera la gestion d'urgence des déchets, aura une tâche comparable à celle à laquelle elle est confrontée après un tremblement de terre ou une éruption volcanique".

Au cours de la même conférence de presse, le président du Conseil a aussi confirmé à la fois un nouveau tour de vis sur l'immigration, et le vote d'une loi réduisant la fiscalité sur les heures supplémentaires.

Matteu Maestracci avec agences

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