Etats-Unis : il faut "tourner la page" de la crise et aider les classes moyennes
"Et si nous faisions quelque chose de différent ? Une meilleure politique où l'on se préoccupe de la dignité élémentaire de chacun d'entre nous et pas de nos peurs primaires ", a dit Barack Obama lundi soir lors de son discours annuel sur l'état de l'Union, devant les deux chambres du congrès. Il s'adressait au congrès pour la première fois depuis que les républicains se sont emparés du Sénat lors des élections de mi-mandat en novembre. Beaucoup de ces propositions faites lundi soir devraient donc se heurter à l'opposition des républicains.
Mais le président américain a dit que les voyants étaient au vert. Il a revendiqué le rebond de l'économie américaine, avec un taux de chômage revenu à 5,6%, ajoutant que le moment était venu de "tourner la page " de la récession et des guerres. Barack Obama a proposé aux élus du Congrès 320 milliards de dollars (276 milliards d'euros) de hausses d'impôts sur 10 ans, visant en particulier les plus aisés et la finance.
Obama au Congrès: après 15 ans de terreur, de guerre et de récession nous tournons la page.
— Frédéric Carbonne (@FCarbonne) January 21, 2015
S'attaquer aux inégalités
Il entend soutenir ceux qui n'ont pas pu monter dans le wagon de la reprise économique après la crise financière de 2008. "Accepterons-nous une économie où seuls quelques uns s'en sortent de manière spectaculaire ? ", a-t-il lancé. Parmi les nombreuses idées avancées, il a évoqué la simplification de l'accès à la propriété, la hausse du salaire minimum, le développement des congés maternité et des congés maladie, ou encore la gratuité sous conditions des "community colleges" qui offrent des formations universitaires courtes.
Les victimes du terrorisme "d'une école du Pakistan aux rues de Paris"
En matière de politique étrangère, Barack Obama a défendu sa décision, prise en novembre, de normaliser les relations des Etats-Unis avec Cuba, exhortant le Congrès à lever l'embargo économique imposé il y a 50 ans par Washington à La Havane.
Alan Gross libéré après 5 ans de prison a Cuba, salué par Obama, applaudi par tout le Congrès debout. pic.twitter.com/CxybqCGrm1
— Frédéric Carbonne (@FCarbonne) January 21, 2015
Barack Obama a également invité les élus à Congrès à voter une nouveau texte autorisant l'usage de la force contre les militants de Daech, tout en les priant de ne pas se précipiter pour prendre de nouvelles sanctions contre l'Iran liées au programme nucléaire du pays. Il a affiché la solidarité des Etats-Unis avec toutes les victimes du terrorisme "d'une école du Pakistan aux rues de Paris ".
Le président américain a dit s'être entretenu avec François Hollande pour évoquer à la fois l'enquête liée aux récents attentats mortels à Paris et la manière de favoriser la tenue d'élections pacifiques au Nigeria, pays sous la menace de Boko Haram. Il a dénoncé "la résurgence déplorable de l'antisémitisme dans certaines parties du monde ", condamnant par ailleurs "les stéréotypes insultants contre des musulmans, dont la grande majorité partage notre engagement pour la paix ".
Surtout n'oublier aucune frontière: Obama salue un astronaute qui participe au programme visant à envoyer un homme sur Mars.
— Frédéric Carbonne (@FCarbonne) January 21, 2015
Obama: une heure de discours sur l'état de l'union. Un de ses plus courts et un de ses plus optimistes.
— Frédéric Carbonne (@FCarbonne) January 21, 2015
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