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Etats-Unis : faute de budget, l'Etat fédéral cesse ses activités

Le plaidoyer de Barack Obama n'aura servi à rien. Les républicains n'ont pas cédé.  Le président américain non plus. La loi de finances provisoire pour l'exercice 2013-2014 qui commence ce 1er octobre n'a donc pas été votée dans la nuit de lundi à mardi. Les administrations fédérales non essentielles ont donc cessé leurs activités. On estime à 800.000 le nombre d'employés fédéraux qui se retrouvent dès ce matin au chômage technique.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Frédéric Wittner Radio France)

L'information est venue de la Maison-Blanche quelques minutes avant 6h ce mardi matin. "Malheureusement, nous n'avons pas d'indication claire que le Congrès agira à temps pour que le président signe une résolution budgétaire avant la fin de la journée de demain, le 1er octobre 2013. Les agences doivent donc exécuter leurs plans pour une cessation ordonnée de leurs activités en l'absence de budget " a annoncé Sylvia M. Burwell, directrice du bureau du budget de la Maison-Blanche.

800.000 fonctionnaires en congés forcés

Concrètement, plus de 800.000 fonctionnaires fédéraux jugés non essentiels, sur un total de plus de deux millions, se retrouvent ce mardi en congés forcés sans solde.

La justice, la sécurité nationale, les opérations militaires et d'autres
services jugés essentiels seront exemptés. Pour éviter tout retard dans le versement des soldes des militaires, un texte proposé par les républicains a garanti le paiement normal des soldats quoi qu'il arrive. Et le décret a été signé dans la nuit de lundi à mardi par Barack Obama.

Au coeur du bras de fer, l'Obamacare

Le parti républicain, majoritaire à la Chambre des représentants,  voulait obtenir le report de la réforme de l'assurance-santé, l'emblématique "Obamacare". Le président a refusé. Barack Obama a confirmé ce mardi matin qu'elle serait bien opérationnelle dès ce 1er octobre.

Et la Maison-Blanche, qui dénonce "un groupe d'extrémistes ", invite les Américains à la soutenir. Et à interpeller John Boehner, le président républicain de la Chambre des représentants : "Tell them ".

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