Et pendant ce temps en Syrie…
«Les tirs sont devenus intenses hier soir. Des gens ont été tués, d'autres ont été blessés et gisent sur la route…Les habitants veulent s'échapper mais ils ne le peuvent pas. Beaucoup d'entre eux se trouvent dans un champ en dehors de la ville et tentent de venir», a raconté Mune, une femme de 55 ans qui a quitté Azmarin et se trouve désormais à Hacipasa.
Des abris de fortune ont été construits par des médecins et des bénévoles de part et d'autre de la frontière pour leur prodiguer les premiers soins.
Au même moment, les relations entre les deux pays se sont encore détériorées après l'interception par l'armée de l'air turque d'un avion de ligne syrien en provenance de Moscou et à destination de Damas. Elles étaient déjà très tendues en raison des incidents transfrontaliers qui avaient coûté la vie à cinq civils turcs suite à des tirs de mortiers, le 3 octobre, de part et d’autre de la frontière.
Le 11 octobre au matin, la Turquie a laissé redécoller l’avion après l'avoir contraint à rester plusieurs heures au sol à Ankara. Ankara dit avoir saisi une partie de sa cargaison, soupçonnée d’être du matériel militaire destiné aux forces de Bachar al Assad.
La Russie, d'où venait l'appareil, est l'un des derniers appuis du président syrien.
La hausse du nombre de blessés et de morts en Syrie en septembre reflète l'intensification du conflit. 30.000 personnes sont décédées depuis le début du conflit, il y a un an et demi.
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