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Vidéo Espionnage américain : "On ne va pas pour autant entrer dans une crise", tempère Le Foll

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Le porte-parole du gouvernement juge les écoutes de la NSA sur les présidents français "inacceptables" et "incompréhensibles", mais rappelle aussi que les deux alliés ont des responsabilités dans le monde.

Les écoutes américaines sur les trois derniers présidents français, révélées mardi 23 juin par WikiLeaks, sont "parfaitement inacceptables, et surtout incompréhensibles", a estimé le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, mercredi, sur i-Télé. Mais le ministre de l'Agriculture a aussi tenu à calmer la polémique.

"C'est inacceptable, c'est difficile de comprendre ce qui motivait un allié à nous écouter", a précisé Stéphane Le Foll, pour qui les Etats-Unis devront donner des précisions sur leurs agissements "pour assurer que ce genre de choses ne se reproduise plus". Interrogé sur la réaction du gouvernement, son porte-parole a rappelé qu'un Conseil de défense avait été convoqué, mercredi, pour discuter de la situation.

Mais, à entendre Stéphane Le Foll, les choses devraient se régler dans le calme : "Ce qui s'est passé n'est pas acceptable, mais ce n'est pas pour autant que l'on va entrer dans une crise. (...) On est entre grandes nations, grands pays, on a des responsabilités dans le monde, les uns et les autres, donc il faut qu'on soit à la hauteur de tout ça."

Stéphane Le Foll défend le projet de loi renseignement

Pour lui, les révélations de WikiLeaks ne sont pas vraiment une surprise : il rappelle que l'on savait déjà qu'Angela Merkel, la chancelière allemande, avait été placée sur écoute. Lui-même assure : "Le fait de me dire que je suis sur écoute, vous savez, ça fait longtemps que je me le dis."

"Comment vous pouvez imaginer que la France écoute un dirigeant étranger ? (...) La cible [des écoutes] de la France, c'est le terrorisme", s'est insurgé Stéphane Le Foll, qui ne voit pas "le rapport" entre les pratiques américaines, et le projet de loi sur le renseignement, contesté.

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